Pour l'honneur de tous les miens - CouvertureRésumé :

« Un grand roman sur les minorités, dans la lignée de Pachinko.

Philadelphie, 1906. Alma Mitchell est brutalement rappelée à son enfance par un article de journal : un agent fédéral a été assassiné et le suspect est un ami d’enfance de la jeune femme, Harry Muskrat. Harry – ou Asku, ainsi qu’Alma l’a toujours appelé – était l’élève le plus prometteur de l’école dirigée par le père d’Alma, la Stover School, créée à la suite des guerres indiennes, et qui avait pour vocation d’aider à l’assimilation des enfants indiens des réserves voisins (« d’apprivoiser les sauvages », en somme). Alma y était la seule élève blanche. Mais sans aucune bienveillance, les enfants étaient privés de toutes leurs racines : leur langue, leurs us et coutumes, et même leur nom, laissant ainsi leur héritage sur le bord de la route. Le brillant et courageux petit garçon qu’Alma avait bien connu ne peut pas avoir tué quelqu’un de sang-froid. Mais elle reconnaît difficilement celui qu’Asku est devenu, un homme froid et aigri d’être un paria dans un monde blanc et un fantôme dans le sien. Le mari d’Alma, Stewart, est avocat. À la demande de sa femme, il accepte de défendre Asku. Mais pour ce faire, Alma va devoir replonger dans de douloureux secrets. Des secrets qu’elle avait cachés à tout le monde, notamment à Stewart… »

Coup de Cœur :

Quelle claque ce roman !!!
Merci beaucoup Laury-Anne de nous trouver de telle pépite !
Un roman qui laisse des traces assurément !

Philadelphie, 1906.
Alma est mariée à Stewart, un jeune avocat fou amoureux d’elle. Un matin, elle lit une horrible nouvelle dans les journaux : un de ses amis d’enfance, Harry Muskrat ou Aksu, est suspecté d’avoir assassiné un agent fédéral. Ça lui rappelle brutalement sa jeunesse dans une école créée pour forcer les jeunes autochtones amérindiens à oublier leurs racines, soi-disant pour les assimiler.

Wisconsin, 1881
Le père et la mère d’Alma ont créés une école à destination des indiens, pour leur bien, pour le salut de leur âme, pour les voir renaître comme des êtres civilisés, en les obligeant à prier un dieu. Dans cette institution, on les empêche de parler leur langue, on les rebaptise avec un prénom chrétien, ils apprennent l’anglais à coups de règles, à s’habiller à l’occidentale, à renier leurs coutumes, et on brûle toutes leurs affaires le jour de leur arrivée.
Naïve, pleine de bonne volonté, de bienveillance et impatiente de se faire des amis, Alma fait tout pour les aider à apprendre l’anglais. Elle a aussi appris des rudiments de leur langage, et s’est intéressée à leur culture. Des liens particuliers et intimes vont se nouer entre les enfants, au grand dam de ses parents qui veulent obliger à garder ses distances.

L’arrestation d’Aksu va réveiller de très douloureux souvenirs chez la jeune femme. Convaincue de son innocence, elle va persuader son mari de défendre le jeune indien.

Une histoire profondément dure, sur la cruauté de l’homme blanc, son égoïsme, son étroitesse d’esprit. La plume de l’autrice est fine, élégante et parfaitement rythmée. L’histoire est soigneusement documentée et déchirante.

Un roman soigneusement documenté, profondément immersif, qui laisse des traces et pousse à la réflexion sur le traitement que l’Homme inflige à ses semblables pour le modeler à son image.

Une immersion poignante et révoltante dans l’histoire des autochtones.

Un gros coup de cœur, un livre qui laisse des traces !

Intensité du coup de coeur