Before The Crown - CouvertureRésumé :

« Elizabeth n’a peut-être pas choisi d’être princesse, mais elle en est une, et, portée par la foule euphorique, elle renouvelle le vœu de devoir qu’elle a fait le jour de ses vingt et un ans.
C’est le prix de son bonheur, servir ce peuple qui a tant souffert et qui attend d’elle qu’elle apporte un peu de joie à la vie de la nation. Avec Philip à ses côtés, elle s’en sent capable.

Château de Windsor, 1943.

Tandis que la guerre fait rage aux quatre coins du monde, la princesse Elizabeth se retrouve face au fringant officier de marine dont elle a fait la connaissance à Londres neuf ans auparavant. Jeune lieutenant de vaisseau dans la Royal Navy, Philip incarne tout ce qui est contraire à l’étiquette : l’instabilité, l’audace et l’aventure. Or quand le roi a vent de leur relation, celle-ci est mise en péril par le protocole et la pression liée à la cour. Il représente le seul risque qu’elle n’a jamais été autorisée à prendre. Le risque que même l’ombre de la couronne ne l’empêchera pas de prendre…

Ouvrez les portes du palais de Windsor et découvrez un roman historique captivant sur les secrets royaux et sur la relation tumultueuse entre la princesse Elizabeth et le prince Philip au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Coup de cœur :

Avec trois mois de retard, je vous parle enfin de cette lecture que j’ai pourtant faites, exprès, pendant les fêtes de Jubilé de la Reine Elizabeth II. J’ai justement profité de cette ambiance particulière pour découvrir ce roman sur la vie de la souveraine avant son accession au trône. Et ce fut une très chouette lecture. Il faut dire que c’est une personnalité fascinante !

Avec le jubilé des 70 ans de règne de la Reine Elizabeth II, je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture 😁

On rencontre la Princesse Elizabeth pendant la Seconde Guerre Mondiale, en 1943, elle est âgée de 17 ans. Le Prince Philippe est un jeune officier prometteur de la Navy. La jeune fille est tombée sous son charme quelques années auparavant, pendant un bal. Pendant les années du guerre, elle a l’occasion de le revoir et d’échanger une correspondance avec lui. Elle va développer un réel attachement pour le jeune officier désargenté au caractère bien affirmé qui n’accepte guère l’échec et le protocole. Il est particulièrement fier et obstiné. Elle est plus douce, avec un sens aigu du devoir et de l’obéissance.

La famille de Philip fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire naître une relation entre eux afin d’asseoir leur position précaire, alors que celle d’Elizabeth la voit d’un mauvais œil : c’est un prince grec en exil, et ces sœurs ont épousé des officiers Allemands qui se sont engagés dans les SS… Philip n’ait guère réceptif au début, néanmoins il a le sens du devoir et de la famille. Au fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître, une réelle affection pour la jeune femme va naître.

L’autrice s’attache à décrire les caractères très différents des jeunes gens, ceux de leur entourage : le Roi George VI, la Reine, la Princesse Margaret, certains conseillers, l’oncle Dickie Mountbatten… Leur union est basée sur un arrangement politique, dans lequel les sentiments ne sont pas censés interférer, même si la jeune femme est très attachée au jeune homme. Avec son éducation rigide et sa volonté d’être toujours irréprochable, elle paraît froide. Lui semble arrogant, s’emporte facilement, ne respecte guère la bienséance, et surtout il la voit comme une femme et non comme une princesse.

Ils ont du mener un long combat pour d’abord se fiancer, avec l’accord du roi, du gouvernement, l’annonce de leur décision, et enfin se marier.

L’histoire est racontée par deux points de vue : celui de la Princesse Elizabeth, plus timide, avec le poids du devoir sur ses épaules, mais qui sait aussi ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. En alternance, on découvre celui du Prince Philip, un exilé, sans patrie, sans trône. Il est impulsif, il a tendance à s’énerver, pourtant il fait des nombreux efforts pour essayer de s’intégrer.
Au début ça ne se ressemble pas à une vraie histoire d’amour, car celui-ci est arrivé plus tard, avec l’attachement sincère et la tendresse. Ca commence par du respect, de l’amitié, un partenariat, même si le Princesse est tombée sous le charme de l’officier dés leurs premières rencontres. De son côté, il était poussé par son oncle, s’intéressait aux avantages d’une union au vu de sa situation personnelle chaotique.
Une histoire qui s’est construite petit à petit, au fil du temps, avec des confidences, de la confiance, en s’apprivoisant.

Bien entendu, c’est un roman, c’est le point de vue l’autrice, sa version de la naissance du futur couple royal avant son accession au trône. Il y a sûrement des faits réels qui émaillent le récit, mais nous ne savons pas où se situe la frontière entre la fiction et la réalité. Grâce à une plume intelligente, on s’imagine très facilement dans les salons royaux avec une tasse de thé ou un verre de sherry. Ou à Balmoral, au cœur de l’Ecosse, un lieu cher à Elizabeth.

Une lecture très fluide, immersive, documentée dans laquelle j’en ai appris plus sur le Prince Philip. Les nombreuses anecdotes qui parsèment le récit sont rafraichissantes, divertissantes. Aujourd’hui, on sait que ce mariage n’a été un simple arrangement, une vraie histoire qui a du vaincre la réticence de nombreuses personnes.

L’intrigue se déroule entre 1943 et 1947. Il y a aussi quelques passages plus historiques comme les festivités de la fin de la guerre, les relations compliquées avec l’Allemagne, le voyage protocolaire en Afrique du Sud, qui reflètent une époque aujourd’hui disparue.

Un roman avec une fausse atmosphère de conte de fées qui se dévore.

Photo du Mariage d'Elizabeth et Philip

Intensité du coup de coeur