Ce qu'elle a laissé derrière elle - CouvertureRésumé :

« 1995. Dix ans auparavant, la mère d’Izzy Stone a tué son mari d’un coup de fusil alors qu’il dormait. Dévastée par l’apparente folie de sa mère, Izzy, qui a maintenant 17 ans, refuse de lui rendre visite en prison. Elle vit dorénavant avec Peg et Harry, sa nouvelle famille d’accueil. Mais lorsque le couple lui demande de l’aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis plusieurs années, Willard, la jeune fille sent que son destin va basculer. Au milieu de monceaux d’affaires, elle va découvrir des lettres jamais ouvertes, un vieux journal intime… et une fenêtre vers son propre passé.

1929. Clara Cartwright, 18 ans, est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans une chic résidence pour «malades nerveux». Mais lorsqu’il perd sa fortune lors du krach boursier qui va suivre, il ne peut plus payer ses soins, et transfère Clara à Willard, l’asile public…

Même si Izzy fait face aux défis d’un nouveau départ, l’histoire ne cesse de l’entraîner dans le passé. Reconstituer le destin de Clara va l’obliger à réexaminer ses propres choix et à prendre des décisions… bouleversantes. »

Coup de Cœur :

Laury-Ann, tu as déniché une pépite avec cette incroyable autrice ! J’admire ton flair pour trouver des romans aussi forts et marquants ! Grâce à toi, j’ai fais d’incroyables découvertes ces derniers mois !

Et c’est à nouveau un coup de cœur ❤ pour pour la plume et l’histoire de Ellen Marie Wiseman !
L’histoire de Clara est révoltante et celle d’Izzy déchirante ! J’ai du la digérer un peu avant de réussir à mettre des mots dessus tant j’ai été bouleversée par les destins de ces deux jeunes femmes.

1929, Clara, jeune fille de bonne famille, héritière d’une belle fortune, tombe amoureuse de Bruno, un jeune émigré italien. Ses parents s’opposent à leur amour, car ils avaient arrangé pour elle un mariage particulièrement juteux avec un jeune homme fortuné de la bonne société. Furieux de ne pas réussir à la faire plier à leur volonté, ils envoient leur fille unique dans une résidence de luxe pour « malades nerveux ». Mais le jeudi noir va bouleverser la situation financière de la famille, son père la fait donc transférer à Willard, un asile public bien moins respectueux de ses patients ! Son avenir va prendre un tournant tragique…

1995, Izzy est orpheline de père depuis que sa mère l’a assassiné quelques années auparavant. Elle est désormais en prison, et la jeune est baladée de famille d’accueil en famille d’accueil depuis le décès de sa grand-mère. Elle vit aujourd’hui chez Peg et Harry qui prennent soin d’elle avec amour et empathie. Izzy peut enfin tenter d’oublier son passé. Elle va les aider à recenser les objets des derniers pensionnaires de Willard, un ancien asile psychiatrique qui est désormais vidé de ses patients. Peg et Izzy vont découvrir la malle de Clara, et tenter de comprendre son destin. La lecture du journal intime, et de certaines lettres de l’internée vont fasciner la jeune fille.

Une histoire passionnante, bouleversante, rude, parsemée d’injustices ! J’ai éprouvé énormément d’empathie pour ces jeunes gens. La vie de Clara entre les murs de Willard est révoltante, effarante, elle raconte la dure réalité des pensionnaires involontaires de ces lieux. Elle et les autres internés ont subi des traitements inhumains, scandaleux, littéralement effrayants : bains glacés, camisoles, isolement, stérilisation forcée …
Et dire que tout ceci s’est déroulé le siècle passé, dans une société qui se dit civilisée, c’est horrible ! Les femmes avaient si peu de droit à l’époque qu’on pouvait les interner pour des broutilles, et leur faire subir des traitements inhumains. L’hygiène était déplorable dans ces lieux, le personnel méchant et irrespectueux avec les patients. Tout était bon pour pour faire taire ces femmes qui refusaient de rentrer dans le moule de la société. Un homme pouvait les faire enfermer sous n’importe quel faux prétextes, afin de s’en débarrasser facilement, alors qu’elles étaient en pleine possession de leurs moyens.

Izzy est aussi une victime de la société américaine, du manque de moyen pour aider les personnes les plus fragiles. Sa ténacité et sa résilience sont admirables. Elle traverse les épreuves avec force, et avance avec courage malgré la peur de l’avenir. Son dix-huitième anniversaire va marquer un coupure pour elle et elle craint de perdre son foyer. En effet, à ce moment, Peg et Harry ne recevront plus d’aide financière pour s’occuper d’elle. La jeune fille craint le rejet, s’interroge sur son passé et tente de faire la paix avec elle-même.

Un roman passionnant sur un sujet abject, immoral et d’une grande cruauté. L’autrice dose et distille l’émotion avec beaucoup de justesse, sans tomber jamais tomber dans le pathos. Elle a fait de nombreux recherches afin d’écrire un récit qui mêle habillement la réalité et la fiction.

Une lecture marquante, addictive, un vrai coup de cœur !!!

Je vous recommande plus que chaleureusement ce roman et le précédent de l’autrice, La vie qu’on m’a choisie !!!

Les autres titres largement appréciés de cette nouvelle maison d’édition, Faubourg Marigny :

* Sous le ciel de Maralinga
* Le temps de l’indulgence
* La violoniste d’Auschwitz
* La petite boutique aux poisons
* Le musée des promesses brisées

Intensité du coup de coeur