J'avais une île - CouvertureRésumé :

« Une île minuscule, au large de la Toscane. C’est là que naissent Caterina et Teresa, deux sœurs, dans les années soixante-dix.
Dans cette famille insulaire, les caractères sont bien trempés, à commencer par Elena, leur mère, que l’on surnomme « La Rouge » pour sa chevelure flamboyante, mais surtout pour ses idées politiques. Vittorio, leur père, éternel Hédoniste, mène son existence comme bon lui semble, tandis que Nonnalina, leur grand-mère, traverse la vie avec une force résignée, héritage de la guerre qui a bouleversé son passé.
Différentes mais complémentaires, Caterina, l’aînée, subjugue et domine Teresa, qui, pour trouver sa place, devra apprendre à se détacher de sa terre comme de sa famille. Lorsque arrive l’âge adulte, et le temps des décisions, saura-t-elle apprivoiser la nostalgie de son enfance pour se construire un avenir ?

Entre roman d’apprentissage et saga familiale, ce livre magnétique articule avec brio les destins individuels et celui d’un pays. Avec en toile de fond les événements qui ont marqué les dernières décennies – des « années de plomb » au naufrage du Costa Concordia – Lorenza Pieri nous montre comment l’histoire afflue partout, jusque sur les côtes d’un petit paradis perdu. »

Coup de Cœur :

Une lecture qui m’a emmené en Italie, sur les pas de Teresa, à partir de 1976, quand elle avait à peine 6 ans jusqu’en 2012!

Un début d’existence assez tranquille, sur l’île du Giglio, une toute petite île près de la Toscane. Elle est née dans une famille haute en couleur ! Sa mère, Elena, est surnommée La Rouge à cause de sa chevelure flamboyante et surtout pour ses opinions politiques largement assumées, son père, Vittorio est un homme qui profite de l’existence et qui surtout n’essaye pas de s’opposer à son épouse, sa grand-mère, Nonnalina est une vieille dame discrète fortement marquée par certains événements de la Seconde Guerre Mondiale, et enfin il y a Caterina, sa grande sœur au caractère bien trempé qui use de son autorité sur sa cadette et qui passe son temps à l’effrayer. Il est compliqué pour Teresa, une personnalité douce, sensible et plus effacée de trouver sa place.

A partir de 1977, des événements politiques vont secouer les habitants des ce lieu de villégiatures l’été et village de pêcheurs le reste de l’année. Ça réveille les ardeurs politiques de La Rouge, et commencé à impacter tous les membres de la famille.
Les années passent, et on suit l’évolution de cette famille italienne. En filigrane, l’autrice trace l’histoire du pays, ses changements politiques, l’arrivée de la modernité … Ce sont des années riches en événement en Italie, et d’une certaine manière, ils ont tous influencé les décisions prises par les membres de cette famille, les choix de vie des parents, les choix d’études des enfants…

Un élégant mélange entre une saga familiale touchante et l’apprentissage d’une enfant timide qui devient une adulte avec toutes les responsabilités et complications que ça implique.

Une histoire lumineuse, une jolie tranche de vie, avec une pointe de nostalgie pour le temps qui passe tellement vite et la vie à part vécue par les insulaires.

Une découverte agréable, un beau voyage italien.

Intensité du coup de coeur