Kim Jiyoung, née en 1982 - CouvertureRésumé :

« A 35 ans, Kim Jiyoung, Coréenne ordinaire à la vie jusque-là des plus banales se met soudain à agir de manière étrange. Pourquoi ?

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?

En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de Kim, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste. Mais Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court. »

Mon Avis :

En tant que libraire, je me suis inscrite au Prix des Libraires 10-18, et j’avoue que ce titre est celui qui m’attirait le plus dans la sélection 2021. Je l’avais déjà repéré lors de sa parution aux Editions Nil l’année passée.
Il a été un vrai phénomène littéraire lors de sa parution en Corée du Sud !

En six chapitres, l’autrice retrace le parcours d’une femme coréenne, depuis sa naissance jusqu’à sa parentalité. Elle offre un portrait peu flatteur de ses compatriotes masculins, elle dénonce une société très patriarcale, et les nombreuses inégalités qui concernent les femmes.
La plume est directe, limpide, sans fioriture ou détail superflu, son message est de dénoncer toutes ces injustes qui concernent les femmes ! Le pays se révèle très moderne dans de nombreux domaines, dont la technologie, et pourtant encore très en retard dans l’égalité homme-femme !

A travers les yeux de l’héroïne, on découvre le quotidien d’une famille coréenne, la place de la femme, la crise économique, les traditions…

Un roman court et passionnant, effarant et instructif.
Une histoire féministe qui reflète malheureusement encore de nombreuses sociétés à travers le monde ! Et elle nous prouve encore une fois combien l’éducation et l’écriture est une arme puissante contre les idées conservatrice !
Un livre brut qui bouscule, révolte, et fait réfléchir…
Un petit regret sur la fin qui m’a laissé un goût amer, et une impression d’inachevé.

Intensité du coup de coeur