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CHARLESTON

La Part des flammes, Gaëlle Nohant

La Part des flammes - CouvertureRésumé :

« Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. La charismatique duchesse d’Alençon, petite soeur de Sissi, a pris deux jeunes femmes sous sa protection en dépit du qu’en diras-t-on.
Scellant le destin de ces trois héroïnes, l’incendie du Bazar de la Charité bouscule ce monde cruel et raffiné et plonge Paris dans le deuil. Mais il permet aussi des amours et des rapprochements imprévus, des solidarités nouvelles, des libertés inespérées.
Car naître à soi-même demande parfois d’en passer par le feu. »

Coup de Coeur :

WAOUH ! SUPERBE ! FABULEUX !

Un échantillon des Dames Vendeuses au Bazar de la Charité

Un échantillon des Dames Vendeuses au Bazar de la Charité

Un merveilleux roman qui m’a immergé dans le Paris de la Belle Epoque, dans les méandres de la bonne société de l’époque ! Je l’ai dévoré en deux jours !

L’auteur, à travers des destins de femmes, nous offre un portrait au vitriol de l’Aristocratie & de la Bourgeoisie qui régentait la capitale et la France.

Nous découvrons la vie de Violaine, Comtesse de Raezal, une jeune veuve à la réputation sulfureuse qui recherche la rédemption et un nouveau sens à sa vie. Il y a aussi la jeune Constance d’Estingel qui vient de rompre ses fiançailles au grand désespoir de sa mère, et qui cherche à comprendre ses pensées et le but de sa vie. La Duchesse d’Alençon, une Dame que tous le monde respecte profondément pour sa bonté et son dévouement sans faille envers les pauvres, les remarques et les invite à son comptoir pour les trois jours de Bazar de la Charité. Un événement qui va bouleverser définitivement leurs vies.

Sophie-Charlotte, la Duchesse d'Alençon

Sophie-Charlotte, la Duchesse d’Alençon

En plus de ces dames, nous suivons aussi le destin de leurs entourages, des hommes et des femmes, qui tentent de trouver leurs places dans un monde régit par les apparences et les bonnes manières. Ce sont des portraits touchants, ou flamboyants, ou encore révoltants ! J’ai été particulièrement touchée par le destin de Lazlo de Nérac, un jeune noble, le fiancé éconduit de Constance d’Estingel, qui désire vivre de sa plume. Il devra se battre contre les faux-semblants et l’hypocrisie qui régissent les Hautes Instances ! Le personnage de Mary Holgart, une amie de la Duchesse d’Alençon, m’a surpris et je me suis rapidement attachée à elle.
Autours de ces personnes gravitent un grand nombre de personnes sans naissance : des femmes de chambres, des cochers, des cuisinières … Et tous le monde aura son rôle à jouer ! J’ai adoré Jospeh, le cocher de la famille d’Alençon : un personnage riche et intense !

J’ai été agréablement surprise par la qualité de l’histoire : c’est très bien documenté, l’auteur a fouillé les archives de la Gallica pendant 4 ans ! Les personnages et l’histoire sont une pure fiction, néanmoins l’incendie du Bazar de la Charité, les coupures de presse citées sont véridiques, à l’exception de certaines ! Les descriptions sont richement détaillées, c’est une véritable plongée dans la Belle Epoque parisienne ! C’est cruel, véridique, flamboyant et terriblement passionnant !

Cette magnifique histoire, incroyablement dense, est mise en valeur par une superbe écriture : ciselée, élégante, un vrai velours !

Donc, n’hésitez plus et plongez vous dans ce merveilleux roman !

Citations :

« Quand elle entendait dire que les romans étaient de dangereux objets entre les mains d’une jeune fille, elle ne protestait plus. Puissants et dangereux, oui, car ils vous versaient dans la tête une liberté de penser qui vous décalait, vous poussait hors du cadre. »

« L’important était que sa fille ne finît pas ses jours seule et rancie comme ces vieilles filles confites en dévotion qu’on conviait aux déjeuners de famille dominicaux et que les enfants refusaient d’embrasser. Même s’il était peu démonstratif, il l’aimait et ne souffrait pas qu’elle devînt une laissée-pour-compte, ironiquement nimbée du mépris avec lequel elle avait repoussé ses prétendants. Il préférait qu’elle pestât sa vie durant contre un mari imparfait. Ce destin avait plutôt bien réussi à sa mère… »

 

Le Bazar de la Charité, après le violent incendie

Le Bazar de la Charité, après le violent incendie

Une lecture qui entre dans le Challenge XIXème siècle organisé par Fanny du Blog Dans le manoir aux livres

Challenge XIXème siècle

Intensité du coup de coeur
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