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CHARLESTON

La vie à côté, Mariapia Veladiano

La vie à côté - CouvertureRésumé :

« Rebecca est laide. Extrêmement laide. Elle se tient prudemment hors du monde pour ne pas être blessée. Son père, médecin, n’est presque jamais là ; sa mère, une beauté, ne supporte pas d’avoir engendré un physique si ingrat et vit cloîtrée depuis sa naissance. Pour consolations, Rebecca peut compter sur l’amour de sa nourrice, Maddalena, et l’impétuosité de sa tante, Erminia, qui décide de l’initier au piano. Rebecca va dès lors concentrer sa vie dans la seule partie de son corps épargnée par la difformité : ses mains. Une autre vie est possible, un autre langage, une vie à côté.
Dans ce premier roman, Mariapia Veladiano comble le silence et les bruits étouffés en donnant voix à la différence. »

Coup de Coeur :

Surprenant ! Touchant !

C’est quand je lis ce genre de petit titre quasiment inconnu que je suis heureuse de succomber à la tentation de la curiosité ! Quelle jolie découverte ! Une histoire bouleversante, une héroïne tellement attachante qui nous raconte son histoire, ses déboires et ses petites joies avec beaucoup de pudeur, de justesse, de sensibilité sans jamais tomber dans le pathos.

L’auteure aborde un sujet très délicat : la différence physique ! Ou comment l’apparence, la beauté favorise l’existence ! Même au sein de sa propre famille : sa mère ne lui adresse pas la parole, son père passe l’essentiel de ses journées à l’extérieur, sa tante s’intéresse un peu à elle quand elle découvre ses mains (sa seule beauté) & son indéniable talent pour le piano ! Heureusement, sa nourrice, la maternelle Maddalena va l’aimer sans condition, et être toujours là pour elle, ses chagrins, ses bobos, ses confidences …. Elle sera la mère dont elle a indéniablement besoin.
Si Rebecca comprend sa laideur, sa différence dés son plus jeune âge, elle ne rencontrera la cruauté du regard des autres que lors de son entrée à l’école, en primaire ! Et là, malgré certains moments difficile dans sa petite enfance, elle va comprendre à quel point son apparence est effrayante… Elle vivra des situations qui m’ont révoltées ! Les humains font souvent preuves de bétises et de cruautés, et face à la différence, ils sont tout simplement inhumains, c’est effarant et révoltant !

C’est un texte plein de nuances et d’émotions que j’ai découvert : certains passages sont cruels et féroces ! Nous suivons la vie de Rébecca, une petite fille puis une jeune fille qui doit apprendre à accepter son physique, le regard de autres et qui va faire de la musique le centre de son univers ! Elle fera quelques rencontres déterminantes dont Lucilla et la Signora De Lellis !

Un premier roman prometteur qui m’a touché en plein coeur ! Le monde nous y est décrit dans toute sa lâcheté, son hypocrisie, sa cruauté : comme une fable d’antant ! Le roman dégage une atmosphère collante, dure, cruelle, l’auteur y apporte une touche de fantaisie bienvenue et un peu de caricature que j’ai moins apprécié…
Pas un coup de coeur, néanmoins une histoire qui me suivra et une fille laide qui m’a émue !

A découvrir et une auteur à surveiller !

Citations :

– « Naître laide, c’est comme naître avec une maladie chronique qui ne peut qu’empirer avec l’âge. A aucun moment de votre vie, l’avenir ne promet d’être meilleur que le présent, vous n’avez aucun joli souvenir dans lequel puiser du réconfort, vous laissez aller à rêver ne revient qu’à vous faire un peu plus mal. »

– « Une petite fille laide est l’enfant du hasard, de la fatalité, du destin, une erreur de la nature.
Une chose est sûre, elle n’est pas l’enfant de Dieu »

– « Bien sûr, une petite fille laide peut rêver, mais le réveil est à chaque fois pour elle un précipice de plus en plus profond, et c’est un art qu’elle oublie rapidement. »

– « La beauté se veut visible. Pour ma part, l’invisibilité était une bénédiction. »

– « Elle avait ce don infaillible de tout savoir avant mêe que la personne en face d’elle ait fini de penser. Curieuse, fouineusen jaseuse, plantureuse, belle, saine Lucilla. Rien ne me serait arrivé si elle avait été avec moi, je le sais. »

– « Je n’ai aucune théorie sur Dieu, je ne sais pas s’il existe ou non. Ni s’il est bon ou tout-puissant. Ce qui est sûr, c’est qu’à certains moments, il est désespérément distrait. »

– « Côté jardin, une véranda s’avançait sur la façade, ce qui donnait l’impression d’être dehors, comme étreints par les branches du grand arbre. Les meubles en bois peints en blanc contribuaient à créer une atmosphère qui semblait irradier de lumière. »

Intensité du coup de coeur
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