Le fleuve des souvenirs - CouvertureRésumé :

 » « Il paraît qu’un être humain met à peine plus de huit secondes à tomber amoureux, et tandis que tu regardais et que tu écoutais cette fille aux yeux brillants (…), tu sentis à son égard cette sympathie singulière, ce désir invincible de proximité que revêt l’amour lorsqu’il apparaît. »

En compagnie de son fils Silvio, Daniel parcourt l’Alto Tajo, un lieu légendaire où il prévoit de disperser les cendres de son ex-femme, Tere. C’est à cet endroit précis que cet homme et cette femme, dans leur prime jeunesse, ont partagé une forte passion amoureuse.

Et tout en suivant le cours du fleuve, père et fils se remémorent, chacun à leur manière, la disparue. Alors que Daniel apprend à connaître et à aimer cet enfant qu’il a longtemps rejeté , il retrace sa passionnante histoire d’amour, faite de trahisons, de regrets, et d’une grande part d’incompréhension.
Jusqu’au drame… »

Mon avis :

Nouvelle lecture de la Rentrée Littéraire, signée Faubourg Marigny ! Merci beaucoup Laury-Anne de me faire sortir de ma zone de confort !
Il y avait longtemps que je n’avais plus lu de littérature espagnole !

Daniel fait un pèlerinage particulièrement touchant et émouvant avec son fils Silvio. Ils font une randonnée jusqu’à un lieu bien précis pour rependre les cendres de Tere, son ex-épouse adorée et la mère du jeune garçon. Père et fils ont une relation compliquée : Daniel l’a longuement rejeté à cause de son handicap, et ce moment en tête à tête est l’opportunité dont ils avaient besoin pour se rapprocher. Au fil de la randonnée, ils discutent et Daniel apprend à connaître son garçon, différent. L’homme se souvient aussi de Tere, leur rencontre, leur histoire d’amour particulièrement passionnelle, avec ses hauts, ses bas, ses merveilleux souvenirs, ses disputes, ses trahisons, ses joies, ses regrets, ses remords…
Cet endroit où ils se rendent à une place particulière dans son cœur : c’est là-bas, dans cet eden qu’ils ont partagé quelques jours uniques, dans une passion amoureuse en parfaite symbiose.

Une lecture en deux temps : la première partie m’a semblée un peu longue, avec un rythme assez lent. Un événement va amener une tension bienvenue dans le récit et j’ai nettement plus apprécié la deuxième partie du roman, avec des rebondissements et un certain suspense.

La plume est élégante, travaillée : elle reflète les états d’âme de Daniel, tant aujourd’hui que dans ses souvenir… En prime, elle décrit les paysages de manière très visuelle et immersive.

Un roman profondément humain, au style poétique qui distille une jolie leçon de philosophie et de sagesse.

Intensité du coup de coeur