Effectuez une recherche :

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par email.

Rejoignez les 102 autres abonnés

CHARLESTON

Le miel, Slobodan Despot

Le miel - CouvertureRésumé :

« Sur le bord d’une route d’ex-Yougoslavie, Vera découvre Vesko le teigneux en train d’insulter son père et leur voiture en panne. Vera lui tend l’argent de la réparation. Des semaines plus tard, Vesko est sur le pas de sa porte avec l’argent et un demi-quintal de miel. C’est un cadeau du père, apiculteur déraciné, à Vera l’herboriste, qui en apprécie la valeur. Pour Vesko, c’est le début d’une longue confession, le récit d’une odyssée où le miel est le meilleur remède aux maux humains, le secret d’une sagesse. »

Coup de Coeur :

Un roman que j’ai failli ne même pas voir si mon représentant de la collection Folio ne me l’avait pas chaudement recommandé ! Ma curiosité a été la plus forte, et je l’ai lu très rapidement : j’ai été envoûtée par l’histoire et la plume de l’auteur !

L’auteur nous offre un récit original, particulier, qui nous plonge en pleine opération « Tempête » pendant la guerre serbo-croate de 1995.
Tout commence quand Vera assiste à une violente dispute entre deux hommes : un fils et son père à propos d’un problème de voiture ! Quand Vesko semble près à frapper son vieux père, elle intervient et donne 300 marks, le montant exact de la réparation ! A la condition qu’il arrête de menacer et d’insulter le vieil homme ! Quand quelques semaines plus tard, il la retrouve et lui amène une énorme quantité de miel, elle tombe des nues ! Elle est très reconnaissante et surtout elle désire connaître toute l’histoire qui lie les deux hommes. En effet, elle est herboriste, elle soigne de nombreuses personnes, et le miel a une importance capitale dans ses remèdes. Comme elle était sur le point de tomber à court, elle frôlait la faillite, les 300 marks qu’elle a offert à Vesko devait lui permettre de payer une grosse facture.

Vesko commence à nous raconter cette incroyable histoire ! Nous découvrons un pays qui vit un terrible conflit qui oppose deux peuples, l’éclatement d’un pays, une famille qui se retrouve et qui prend une décision compliquée : traverser une zone de guerre afin de retrouver un vieil homme têtu & borné qui s’est isolé avec ses ruches en pleine montagne ! C’est tout une aventure qui se prépare, un périple que va vivre cet homme, des rencontres inattendues, des découvertes, et surtout un voyage intérieur important !
Un roman qui ressemble à une fable : une famille disloquée qui tente de recoller les morceaux suite à l’éclatement de leur pays !
Le titre est parfaitement bien choisi : comment ce nectar va adoucir les moeurs, les relations, il alimente les hommes quelques que soit leur culture, leur langue, leur religion… Le vieux Nikola nous offre une belle leçon d’humanité, de poésie !

Un très beau roman à la plume légère, au sujet sombre, raconté sobrement, avec mélancolie et une touche de fantasie ! Une histoire douce comme le miel, sucrée et qui met du baume au coeur, et donne espoir en l’humanité, même en temps de geurre. Il m’a énormément touché, je me suis attachée aux personnages, à leurs histoires, leurs parcours…

Une très belle découverte !

Citations :

– « Toute notre vie, d’ailleurs, repose sur le miel. Plus de miel parce que plus d’abeilles. Plus d’abeilles, plus de fécondation. Plus de plantes sur terre. »

– « Chacun de nos geste compte. »

– « Nous nous croyons la seule espèce dotée d’esprit, parce que nous pouvons voir les contours de l’individu humain. L’intelligence du monde nous échappe parce que nous sommes trop petits pour voir ses contours. Comment veux-tu qu’une bactérie dans ton ventre comprenne qu’elle a l’honneur d’être hébergée par un docteur en science économique ? »

– « Le tabac est aussi un aliment. Il me tuera peut-être, en attendant, il me fait vivre. Il me tient à la gorge, comme leurs anneaux tiennent ces femmes-girafes, en Afrique. Ôtez-les, et elles meurent à l’instant… »

– « .Je n’ai jamais demandé qu’on vienne me chercher »
Le vieil homme le regardait avec ses yeux plissés qui semblaient rire, aussi limpides que l’évidence qu’il venait de lui rappeler. C’était vrai. Un détail insignifiant , futile, mais qui allait peut- être faire capoter son voyage. Il se passa la main derrière la nuque et fit une grimace de douleur.

Intensité du coup de coeur
« »

© 2024 Les petites lectures de Scarlett. Theme by Anders Norén.