Petits meurtres à Endgame, Alexandra Benedict

Résumé :

« Cette année, Lily Armitage est invitée à passer les fêtes de Noël à Endgame House, l’imposant manoir familial sur lequel son excentrique tante Liliana a toujours régné en maîtresse incontestée. Comme lorsqu’ils étaient enfants, cette dernière a prévu pour ses neveux et nièces un jeu de piste géant : Douze énigmes à résoudre pour les douze jours après Noël. Mais cette fois, le prix est particulièrement élevé : Liliana est morte et celui qui remportera la victoire héritera du domaine. Pourtant ce n’est pas la seule raison qui pousse Lily à franchir les hautes grilles d’Endgame House pour la première fois depuis vingt ans. Elle espère y découvrir enfin la vérité sur la mystérieuse disparition de sa mère.

Mais plus le jeu avance, plus la tension monte entre les cousins. Et quand une tempête de neige les coupe du reste du monde, Lily comprend que le manoir renferme de sombres secrets, et qu’elle risque sa vie dans ce jeu dangereux…

Un cosy mystery haletant, entre traditions de Noël, retrouvailles familiales tendues et disparitions inquiétantes… »

Coup de Cœur :

Un tout grand merci à l’équipe des Editions Charleston pour leur confiance sans cesse renouvelée au fil des années ! Et pour la superbe box dans laquelle il était inclus !

Ce roman est un vrai jeu de piste sous forme d’énigme quotidienne à résoudre, un grand manoir isolé et sous la neige, une famille dysfonctionnelle, un héritage à gagner, et douze jours pour trouver les clés secrètes !
Un vrai Cluedo, avec en prime des anagrammes à dénicher, le tout dans une ambiance purement britannique : tea time, scones, décor…

Lily Armitage a quitté Endgame il y a plus de vingt ans et elle s’était jurée de ne plus y retourner, marquée par le décès inopiné de sa maman. Sa tante, qui vient tout juste de décéder, a piqué sa curiosité en l’invitant à un jeu de pistes grandeur nature, avec tous ses cousins : 12 jeux-énigmes, 12 clés à retrouver, comme les 12 jours avant Noël de la comptine du même nom.

L’enjeu est de taille : celui qui gagne, héritera du domaine ! Pourtant ce qui intéresse la jeune femme est tout autre, des indices sur la mort de sa mère seraient distillés pendant le séjour.
De nombreuses tensions rendent ces quelques jours parfois très désagréables, et elle ne sait pas à qui elle peut faire confiance : certains ne jouent pas franc-jeu, bien décidé à gagner, quel qu’en soit le prix !
Une tempête de neige va rapidement les isoler, les priver de tout moyens de communication et rendre l’ambiance encore plus anxiogène, surtout que tous et toutes ont des petits secrets. Lily se rend compte que ça devient bien plus dangereux et que c’est sa propre vie qui est désormais menacée…

En effet, elle est l’élément à abattre car la jeune femme est particulièrement douée, pleine de sagacité, avec un esprit qui réfléchit à vive allure, capable de déchiffrer des anagrammes et tout autres jeux de mots. Par contre, elle manque cruellement de réparties, et d’agressivité pour répondre aux attaques continues de sa cousine Sara, pleine de rancœur, d’aigreur et de sarcasmes.

La double enquête (retrouver l’acte de propriété des lieux avant d’en revendiquer la possession, le mystère qui entoure la mort de la mère de Lily, Mariana vingt-un ans auparavant). Le début est un peu lent, et nécessaire pour installer les nombreux personnages. Ensuite, je me suis prise au jeu, je faisais chauffer mes petites cellules grises pour tenter de résoudre l’enquête ! J’ai adoré la résolution finale, qui est un feu d’artifice de révélations !
Petit bémol pour les personnages sont un peu stéréotypé, et pas spécialement attachant, on manque un peu d’informations sur eux. Même à l’égard de Lily, elle a eu une vie mouvementée et même dramatique, malheureusement, son caractère renfermé, et son côté passif m’ont donné envie de la secouer par moment.

Un huis-clos savamment orchestré par l’autrice pour tenir enfermé, ensemble, ses personnages, sans possibilité de s’enfuir (trop froid, trop enneigé, et trop isolé), avec un assassin parmi eux, et le risque d’être la prochaine victime. Même si le lecteur, en tout cas moi, j’aurais volontiers trucidé cette peste de Sara 😉