Pour que chantent les montagnes - CouvertureRésumé :

« Việt Nam, 1972.

Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Hương et sa grandmère Diệu Lan regardent Hà Nội brûler sous le feu des bombardiers américains. Une semaine plus tard, Hương découvre les décombres qui ont remplacé sa maison : la guerre, l’ ombre qui a emmené ses parents et ses oncles dans les forêts du Sud, vient de faire une entrée brutale dans sa vie.

Pourtant, malgré la destruction, le quotidien reprend son cours dans la capitale. Des colonnes de fumée s’ élèvent tous les soirs des abris de fortune, les éclats de rire des enfants résonnent et, peu à peu, les vétérans reviennent du front. Mais, derrière la joie des retrouvailles, Hương entrevoit déjà les sombres souvenirs qui pourraient déchirer sa famille comme les souffrances déchirent sa patrie depuis des décennies…

Avec une justesse historique remarquable, Nguyễn Phan Quế Mai nous offre un voyage poignant à travers un siècle d’histoire vietnamienne, de l’ occupation française à la chute de Sài Gòn. Un hymne intime à la résilience des peuples ravagés par la guerre et la mort. »

Coup de Cœur :

Encore un gros coup de cœur signé Charleston 🧡
Un grand merci pour votre confiance et vos choix si judicieux !

Pour que chante les montagnes est un incroyable roman qui emmène son lecteur au cœur de l’histoire du Vietnam.
A travers les destins de Dieu Lan, à partir de 1930, et de sa petite-fille Huong, à partir de 1972, l’autrice raconte certains des aspects les plus sombres du XXème siècle : la Guerre d’Indochine, l’arrivée du communisme, la réforme agraire, la grande famine, la guerre avec les américains… C’est toute l’histoire d’une famille, sur plusieurs générations, que Nguyên Phan Quê Mai raconte. Diêu Lan m’a laissée particulièrement admirative par son courage, ses choix compliqués pour le bien de sa famille. Née dans une famille riche, elle connaitra de nombreux revers de fortune au cours de son existence, et elle frôlera la mort. Malgré ses efforts et ses sacrifices, ses enfants ne seront pas épargnés, tous vont être touchés par la guerre, et la division du pays. C’est une femme libre qui s’assume, qui refuse de renoncer, qui se bat pour ses idées et pour les siens tout en assurant la survie de sa famille. Elle est l’élément central de l’histoire.

Au fil des pages, on découvre les horreurs de la guerre, la puissance de l’amour familial, et la phénoménale capacité de résilience de cette famille. C’est un récit incroyable, implacable et fascinant car peu de choses ont été épargnées aux vietnamiens, et ici on le vit de l’intérieur, grâce au témoignage de Huong la narratrice.
C’est une totale immersion dans la culture avec ses traditions, sa cuisine, sa spiritualités, son vocabulaire, l’autrice parsèment le livre de citations, de proverbes vietnamiens.

Un puissant hommage à la population vietnamienne, à ses souffrances, à son courage pour traverser ces épouvantables épreuves faites de peurs, de haine et de mort..
Un récit historique poignant, fort et indispensable !

La plume est élégante, évocatrice, poétique, rythmée, détaillée, elle captive et immerge totalement dans la culture. Avec beaucoup de subtilité et d’intelligence, l’autrice alterne les époques, les héroïnes afin de donner un rythme soutenu à son histoire.

Un roman très juste et émouvant qui célèbrent ces femmes qui se relèvent, affrontent courageusement les obstacles afin d’écrire elles-mêmes leur destin !

Une ode bouleversante à la famille, au pouvoir de la littérature et à la paix.

Citations :

* « Depuis le début, je haïssais les Américains et leurs alliés. Je les haïssais à cause des bombes qu’ils larguaient sur notre peuple, à cause des civils innocents qu’ils tuaient. Mais à partir de ce moment-là, c’est la guerre que j’ai haïe. »

* « Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés. »

* « Les épreuves auxquelles le peuple vietnamien a fait face sont aussi hautes que les plus hautes montagnes. »

* « Si j’avais eu un souhait, je n’aurais rien demandé de grandiose, simplement une journée, normale, où nous aurions tous été réunis ; une journée à cuisiner, à manger, à rire, à discuter. Je me demandais combien de personnes dans le monde vivaient ces choses sans mesurer leur chance, sans savoir à quel point ces moments étaient précieux. »

* « Dans la cour, le longanier était en fleurs, sa canopée verte coiffée d’un dôme de perles. Mais au lieu de remplir mon cœur de joie, cette vision m’a rappelée que les moments paisibles d’une vie sont parfois aussi éphémères que les fleurs – balayés en un coup de vent. »

* « Plus aucun oiseau, plus de papillon, de fleur, d’arbre vert. Le souffle du vent ressemblait aux hurlements de fantômes affamés. »

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Intensité du coup de coeur