Quelqu'un à qui parler - CouvertureRésumé :

« Samuel broie du noir. Et il y a de quoi ! Il est célibataire, vit dans un petit appartement sous un toit de Paris et se morfond dans un travail qui ne le passionne pas… Seul chez lui le soir de son anniversaire, Samuel s’amuse à appeler le seul numéro qu’il connait par coeur, celui de sa maison d’enfance. À sa grande surprise, quelqu’un décroche : lui-même. Le petit Samuel, 10 ans, qui rêve d’être footballeur, de voyager et d’écrire des romans pour impressionner les filles… Comment garder la tête haute quand on doit avouer à l’enfant qu’on était qu’on n’a réalisé aucun de ses rêves ?
Il est temps pour Samuel de reprendre sa vie en main… »

Coup de Cœur :

Je connais Cyril Massarotto car ces romans sont généralement des bonnes ventes dans la librairie où je travaille, pourtant je n’ai jamais rien lu de lui. Si j’ai eu envie de lire cette bande-dessinée c’est grâce à son dessinateur/scénariste, Grégory Panaccione ! C’est lui qui avait dessinée la BD Un Océan d’amour qui a été un énorme coup de cœur il y a déjà six ans ! Je vais être honnête dés le départ, ce fut une lecture très agréable, malheureusement je n’ai pas eu de coup de cœur.

Samuel fête son anniversaire, tout seul, dans son petit appartement parisien : il se goinfre de gâteau et se saoule au champagne. Complètement bourré, et surtout déprimé, il appelle son ex-copine pour la huitième année consécutive, et cette dernière le renvoie carrément dans les roses, elle lui reproche son manque d’ambition. Alors qu’il inonde son tout nouveau portable de champagne, il se retrouve sans téléphone, sauf son vieux téléphone fixe. Ne connaissant qu’un seul numéro par cœur, celui de sa maison d’enfance, sans réfléchir il appelle et il tombe sur lui-même, enfant… C’est une belle baffe qu’il reçoit !
Il n’aime absolument pas son job, il déteste son patron qu’il a régulièrement envie de trucider. Ses seuls amis sont un couple de personnes âgées, ses voisins qui le gâtent comme si il était leur fils. Quand sa boîte signe un gros contrat avec un partenaire chinois, c’est lui qui a la responsabilité de travailler avec Li-Na, la cheffe de projet chinoise. Cette rencontre va commencer à le réveiller. Il va également continuer de téléphoner à son lui enfant. En échangeant avec lui, il comprend qu’il n’a réalisé aucun de ses rêves, et c’est très difficile à avouer au gamin optimiste et plein d’espoir qu’il a été.

L’histoire est vraiment belle, elle nous interroge sur nos rêves d’enfants, nos ambitions, et ce qu’il en reste à l’âge adulte, ce que nous en avons fait. L’auteur réussit à justement doser les émotions, il oscille entre nostalgie, tristesse et joie grâce au décalage entre le Samuel adulte et le Samuel enfant. J’ai développé un vrai attachement pour Samuel, ses réflexions, sa manière d’évoluer et de se remettre en question. Il y a vrai rythme dans le scénario, qui donne envie de tourner les pages, d’en apprendre plus sur le héros.
Il y a beaucoup d’humanité qui ressort de cet album, et les dessins très expressifs de Gregory Panaccione illustrent parfaitement les propos de la bande-dessinée. Et l’humour apporte de belles bulles de légèreté.
Un récit dynamique et surtout une belle leçon pour regarder son avenir avec optimisme et enthousiasme !!!

Une bien belle découverte !

Intensité du coup de coeur