Waluk, Ana Miralles & Emilio Ruiz

Résumé :

« Comme tous les ours polaires, Waluk doit se débrouiller seul dès son plus jeune âge malgré un environnement particulièrement hostile. Mais dans ce monde où l’activité humaine a fini par dérégler le climat, l’enseignement du vieil ours Esquimo est une véritable aubaine pour lui. Cette initiation pourrait bien permettre à l’ourson de réaliser son rêve : rejoindre le grand ancètre Nanook dans la légende »

Coup de Coeur :

Je suis toute contente, voilà mon premier billet sur un album jeunesse (même si celui-ci est aussi une petite BD ^^). Je l’ai lu sur les conseils d’un collègue qui connaît mon amour pour Miralles 😉
Un très joli album : les dessins sont soignés, j’ai beaucoup aimé les couleurs qui varient en fonction de l’ambiance. Walluk est très attachant, j’avoue que je me suis prise d’affection pour ce joli petit ourson solitaire. Sa rencontre avec Esquimo est un tournant dans son existence : celui-ci est vieux, n’arrive plus à se nourrir correctement, mais il possède un grand savoir. Ensemble ils vont s’aider mutuellement.

Waluk boudeur car il a faim !

Ce petit album (moins de 50 pages) aborde plus de sujets que je ne l’avais imaginé : l’apprentissage de l’indépendance chez les jeunes gens, l’écoute de ses ainés, la compassion à leur égard, la solidarité, l’entraide, l’importance de s’associer pour résoudre certains problèmes… Les auteurs nous expliquent également, sommairement, la vie des ours polaires qui se complique depuis quelques années avec l’arrivée des hommes et du réchauffement climatique. Une manière intelligente de sensibiliser les plus jeunes, et leur entourage, à ce délicat problème.

L’auteur traite son histoire avec douceur et sérieux, et n’hésite pas à apporter des touches d’humour bienvenue. J’ai été charmée par ce bel album. Il y a pas mal de textes, les illustrations sont de qualités, le scénario bien découpé et bien ficelé, avec néanmoins un vocabulaire plus recherché que je ne l’imaginais. Je pense que les enfants doivet avoir déjà une certaine maturité afin de le comprendre et de l’apprécier à sa juste valeur (je dirais environ 10 ans, mais je pense que des parents et/ou enseignants seront plus adapté pour évaluer cette partie du récit).