A peine plus loin que le soleil - CouvertureRésumé :

« Après avoir manqué de perdre la vie, Adèle, 30 ans, décide de quitter Paris pour se ressourcer. Direction Guéthary et les terres de son enfance, peuplées de fantômes, où elle n’a pas mis les pieds depuis plus de dix ans.
Là-bas, sa grand-mère Agustina, emplie d’une vitalité aussi communicative que fantasque, l’accueille à bras ouverts. Elle lui réapprend les senteurs d’autrefois, le bruit de l’océan, les couleurs du « sunset » basque. Pourtant, Adèle peine à trouver ses marques.
Alors qu’elle ne rêve que de solitude, des rencontres s’imposent sur son chemin, en particulier une jeune femme et son carnet énigmatique, qui bouleverseront peu à peu sa vision des choses.
Et si, au lieu de vivre avec des regrets, il était temps d’assumer le passé ? »

Coup de Cœur :

L’année passée, Sophie Rouvier m’avait séduite avec Et puis la foudre, j’étais particulièrement impatiente de retrouver sa plume, surtout qu’elle nous emmène au Pays Basque.

Adèle, 30 ans, mène une vie monotone, peu épanouie entre son boulot routinier, et une collocation avec celui qu’elle considère aujourd’hui comme son meilleur ami. Sa vie sociale se limite à Nour, sa meilleure amie, toujours présente et à Gabriel, son colocataire. Un jour, elle manque de mourir sous les roues d’un bus en sortant de son travail. Cet accident provoque une très grosse remise en question et une recherche du sens à sa vie. Sur un coup de tête, elle pose deux semaines de vacances, les premières depuis bien trop longtemps afin de retourner sur ses terres natales, le Pays Basque. Sans prévenir ses deux meilleurs amis, ni sa grand-mère à Guéthary, elle prend le train. Ça fait dix ans qu’elle n’y a plus mis les pieds, soucieuse de se tenir loin des fantômes du passé. Agustina, une vieille aussi chaleureuse qu’excentrique, est très heureuse de l’accueillir dans sa chambre d’adolescente restée tel quel. Renouer avec des racines fait du bien à la jeune femme, même si elle ne sait plus où est sa place. Lors d’une randonnée sur la côte, en solitaire car elle ressent le besoin profond de s’isoler pour affronter ses souvenirs, elle fait une rencontre qui changera à jamais sa vision de la vie. Clara, solaire, chaleureuse, empathique se retrouve au même endroit. Une discussion inattendue, puis elle lui confie son carnet avant de disparaître brutalement. Cet événement et la lecture de ces quelques pages vont profondément bouleverser Adèle et la forcer à affronter ses peurs, ses regrets qui l’empoisonnement depuis de trop longues années. Elle pourra heureusement compter sur ses proches et de nouvelles rencontres pour l’aider dans son nouveau chemin afin de faire la paix avec ce qui l’empêche d’avancer depuis bien longtemps. Certaines de ces personnes m’ont profondément touchée, mais je ne peux vous en parler sans vous spoiler des éléments importants de l’histoire, il vous faudra lire ce beau roman pour les retrouver 😉

Un roman doux-amer sur le deuil, la famille, la communication, la colère, les regrets, l’amitié, la solidarité. A travers l’histoire d’Adèle, Sophie Rouvier nous raconte la force et le soutien nécessaire pour oser être heureuse.
J’ai adoré rencontrer Agustina, une dame âgée qui avance coûte que coûte, avec sa sagesse, sa résilience, son courage, son espièglerie, sa bienveillance et ses craintes. Elle offre de très beaux messages d’espoir à sa petite fille, et elle n’hésite pas à la confronter à son passé car elle veut la voir heureuse, même si c’est parfois douloureux de retrouver ses souvenirs.

Un très beau voyage sur les côtes du Pays Basque, au côté d’ Adèle et sa grand-mère, Agustina. L’autrice donne quelques très belles descriptions des lieux, qui permettent de s’immerger un peu plus dans l’histoire, et qui m’ont surtout donné envie d’y aller !

Une quête de soi, une réconciliation avec le passé, des rencontres inattendues et déterminantes pour affronter ses peurs et enfin avancer.

Un roman solaire, doux-amer et empreint de résilience.

Une autrice française dont je recommande aussi ces quelques lectures :

* Drôle de Karma !
* Et puis Colette
* Sur les balcons du ciel.

ainsi que ses participations aux différents recueils de la #TeamRomCom.

Citations :

* En fixant les ombres au plafond, elle repensa aux vagues sombres, au ciel bleu, au vent et aux odeurs, comme celle des tilleuls du jardin, si profondément ancrées en elle. Quelle idiote elle avait été de penser qu’elle pourrait enfouir son histoire éternellement, comme on cache un objet au fond du cagibi ou que l’on recouvre un papier peint par un autre.

* Gabriel avait levé les yeux sur Adèle et elle s’était sentie touchée par la gentillesse qui émanait du regard de celui devenu un ami sincère.

Intensité du coup de coeur