Le maître de thé - CouvertureRésumé :

« Non, Monsieur Rikyü (1522-1591), Grand Maître de thé issu du bouddhisme zen, n’est pas mort dans son lit ! Il s’est fait hara-kiri à l’âge de soixante-neuf ans. Un vieux moine, son disciple, tente d’élucider le mystère de ce suicide. Ce livre-enquête nous projette dans le Japon de la fin du XVIè et du début du XVIIè siècle.
A cette époque, la cérémonie du thé était un acte grave, empreint d’exigences éthiques et politiques, prétexet parfois à des négociations secrètes.
Le maître de thé est donc un roman d’initiation, de méditation et sensuel à la fois. »

« Monsieur Rikyu a assisté à la mort de beaucoup de samouraïs… Combien d’entre eux ont dégusté le thé préparé par Monsieur Rikyu avant d’aller trouver la mort sur le champ de bataille ? Quand on a assisté à la mort de tant de guerriers, on ne peut pas se permettre de mourir dans son lit ! »

Coup de Coeur :

Voilà ma lecture commune de février avec Nathalie du blog Le petit coin Lecture de Nath, c’est moi qui suis terriblement en retard pour ma chronique 🙁 Merci Nathalie pour ta compréhension !!!

Ce fut une lecture assez particulière j’avoue. En effet, je ne connais pas grand chose à la littérature japonaise, et encore moins à la littérature classique asiatique. Néanmoins, je suis très curieuse, et donc je m’y suis attaquée 😉
Ce fut déstabilisant dés les premières pages : il y a de nombreux personnages, avec des noms auxquels je ne suis pas familière du tout, donc j’ai eu besoin d’un chapitre ou deux pour réussir à m’y plonger. Par contre, dés les premières pages j’ai été conquise par l’atmosphère qui se dégageait des mots d’Yasushi Inoué ♥ Il a recréé l’univers si particulier, il nous a fait rentrer « dans la tête », du moins dans les pensées, les souvenirs & les réflexions de Sôji Yamanoue, le narrateur du roman. Le fait que ce soit tiré d’une histoire vraie, la rend encore plus touchante, et j’ai été captivée par les relations qui se nouaient autour de la cérémonie du thé, et l’importance de cette dernière dans la vie des japonais !
Je me suis aussi rendue compte que je n’avais absolument pas le même rapport au thé qu’eux ^^ Une théière, un peu de thé dans une boule, de l’eau bien chaude, et hop ça infuse ! Je sucre puis je le bois. Je ne fais pas toute une cérémonie quand j’ai soif 😀 Petite parenthèse humoristique, je vous rassure :p
Je pense que j’ai du passer à travers de nombreuses références car je suis assez ignorante dans le domaine de la culture orientale et du zen, par contre j’ai appris énormément de choses ! Ce petit « roman » (157 pages) est une mine d’informations, de connaissances sur le thé et surtout sur la société japonaise du XVIème siècle : les samouraïs, le bouddhisme, l’importance de l’honneur & du respect, … et bien sûr sur la cérémonie du thé elle-même. J’ai découvert le rituel lui-même, mais aussi l’utilisation de certains objets comme la spatule et le bol, l’usage de calligraphies qui illustre la salle où se déroule la cérémonie, le choix des pièces… Tout cela est fort complexe, et m’a donné envie d’y assister au moins une fois.

Un texte très intéressant & délicat, une calligraphie riche en références, une minutieuse reconstition historique, je l’ai resesenti comme un roman iniatique, qui m’a laissé un sentiment étrange et totalement dépaysant. Je continuerai ma recherche de texte orientaux, j’ai encore envie de découvrir le littérature indienne. Mon seul « regret » est de ne pas avoir su apprécier à sa juste valeur ce texte à cause de mon ignorance en culture japonaise.

Voilà le lien pour le billet de Nathalie 🙂

Intensité du coup de coeur