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CHARLESTON

Le syndrome du canal carpien, John Boyne

Le syndrome du canal carpien - CouvertureRésumé :

« Les Cleverley sont britanniques, célèbres et riches. Ils n’ont aucune conscience de la fragilité de leurs privilèges… jusqu’au jour où un tweet les fait basculer dans le désastre. George, le père, un animateur de télévision – un trésor national (selon sa propre expression) –, sa femme, Beverley, romancière reconnue (pas autant qu’elle le souhaiterait), et les enfants, Nelson, Elizabeth et Achille : tous cachent sous les apparences des secrets qui sont autant d’inéluctables catastrophes.
Ensemble, ils découvrent les affres de la vie moderne, où les réputations sont détruites en un clin d’œil, et ils apprennent combien le monde se révèle impitoyable lorsque l’on s’écarte du chemin tout tracé.

Avec l’humour unique qui le caractérise, John Boyne dresse un portrait irrésistible de notre époque et de ses travers. »

Coup de Cœur :

Eh bien, quel texte ! Quelle satire ! J’adore la plume de John Boyne ! J’avais eu un énorme coup de cœur pour Les Fureurs invisibles du cœur, et j’avais adoré détesté le personnage principal de L’Audacieux Monsieur Swift.

Cette famille anglaise, accro au réseaux sociaux et plus spécialement à Twitter entre dans une spirale infernale sans même s’en rendre compte et découvre, à ses dépends, ses travers, ses dangers et ses conséquences après un abus !

Londres, 2021.
Les Cleverley sont une famille britannique célèbre : le père George est un présentateur vedette de la BBC depuis de très nombreuses années, un trésor national selon ses propres dires ! Son épouse, Beverley, est une romancière à succès même si elle voudrait encore plus de lecteurs et de renommées. Ils ont eu trois enfants, qui vivent encore avec eux et à leurs crochets. L’aîné, Nelson, est enseignant, il déteste son boulot, n’a aucune confiance en lui et il ne sait pas comment créer des relations amoureuses ou amicales. Elizabeth est une accro aux réseaux sociaux, surtout Twitter, elle guette le moindre like, follower, retwette, elle a pour ambition de devenir influenceuse rémunérée. Achille, le petit dernier, 17 ans, est un très beau garçon, qui en est parfaitement conscient et qui en joue pour augmenter son argent de poche en excroquant des hommes plus âgés. Chacun a des secrets qui peut amener son lot de catastrophes. Leur besoin immodéré de reconnaissance virtuel est le déclencheur de leur chute.
Les protagonistes ne sont pas vraiment attachants car ils n’apprennent guère de leurs erreurs, ils ont tendance à se répéter encore et encore, complètement autocentrés et égoïstes. Une famille dysfonctionnelle en accord avec son temps.

En 2021, le pouvoir des réputations est désormais entre les mains des imbéciles qui règnent sur les réseaux sociaux : ils peuvent ruiner la vie sociale en un rien de temps si un malheureux mot est publié !!!

Une comédie britannique contemporaine piquante qui s’amuse à pointer les défauts, les dérives et l’addiction aux réseaux sociaux ! L’auteur offre un récit joyeusement moqueur, caustique, et pleine de finesse. Une critique réaliste et ironique de notre société. C’est à la fois triste, affolant et effrayant !
C’est fin, ironique, britannique, intelligent, réaliste, et bourré d’humour !

Une fable rafraîchissante, agréable à lire, particulièrement addictive et vraiment drôle.

Petit plus qui m’a énormément amusé : le roman est divisé en plusieurs parties, et chacune, chronologique, est relié à la création d’un des réseaux sociaux, depuis Facebook en 2004 jusqu’à TikTok en 2016. Tout les connecte !

Ps : la fin est vraiment savoureuse, et juste parfaite !

Citations :

* « Alors, comment vous appelez-vous?
– Rebecca. Comme la première Mrs de Winter.
– Pardon?
– Vous ne saisissez pas la référence?
– J’ai peur que non.
– Très décevant. J’espérais que vous connaissiez. Je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé que vous étiez un grand lecteur.
– Pas vraiment. Mais ma cousine Rachel, oui. »

* Il faut que je vous dise. Je suis une personne incroyablement créative. Je l’ai toujours été. L’inspiration me coule dans les veines. Et j’adore totalement la littérature. Je lis six ou sept livres par an, incroyable, non, ce qui est probablement la raison pour laquelle je suis l’une des autrices les plus populaires du pays. Mais voyez-vous, avec mes responsabilités familiales et mes obligations caritatives, je n’ai simplement pas le temps d’écrire mes livres moi-même.

* J’en veux à Steve Jobs. Et à ce Zuckerberg. Tous ces petits psychopathes hyper-intelligents qui n’arrivaient pas à baiser au lycée mais qui compensent leur inadaptation sexuelle en inventant une technologie qui détruit l’humanité. Ce sont les Oppenheimer du XXIe siècle.

* « — Vous lisez beaucoup de romans, alors ?
— Pas vraiment. Je dis toujours, si un livre est bon, ils en feront forcément un film. »

* Une époque où les gens n’ont pas seulement tendance à s’offusquer de la moindre chose qu’ils perçoivent comme un affront mais cherchent frénétiquement des raisons de le faire. Vos intentions étaient peut-être bonnes, Georges, mais les intentions sont désormais sans importance. Les réseaux sociaux ont changé ça.

Intensité du coup de coeur
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