Les Louves, Flore Balthazar

Résumé :

« La Louvière, Belgique, 1940.
Les armées allemandes déferlent sur l’Europe,
et la petite Belgique est vaincue en 18 jours.
Durant les quatre longues années que va durer l’occupation nazie,
il va falloir y vivre, survivre et garder l’espoir.
Marcelle, Marie-Thérèse, Yvette, Marguerite, Lucette, Liliane…
Dans cet ouragan historique, quelle sera leur vie,
quels seront leurs choix? »

« « Trop tard, les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués de guerres, partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières, serrant contre elles leurs Louveteaux… »

Comment vit-on lorsqu’on est une femme belge sous l’occupation allemande ? C’est ce que vont apprendre Marcelle et Yvette, deux filles de La Louvière, au cours de ces longues années de guerre. Aux côtés de leurs frères et de leurs parents, elles grandiront jusqu’à devenir peu à peu des femmes soucieuses de préserver leur monde, des Louves prêtes à se battre pour vivre et à vivre pour être elles-mêmes.
Si la Seconde Guerre mondiale a laissé d’innombrables séquelles sur les corps des soldats, elle a aussi infligé son lot de tourments au cœur des femmes à l’arrière du front. Flore Balthazar dépeint le quotidien de ces femmes dans cette fresque hautement symbolique inspirée de l’histoire de ses proches. On tremble, on respire, on s’émeut avec elles : les Louves toujours continueront de hurler. »

Coup de Cœur :

Merciiiiii Nathalie de m’avoir proposé ce titre, j’ai été conquise !

Flore Balthazar rend hommage à sa famille, à son pays, à sa région, à travers une bande-dessinée touchante et richement documentée !
Elle nous raconte la Seconde Guerre Mondiale à travers le quotidien de ses ancêtres, les anecdotes qui ont émaillées cette période tout en y insérant des faits historiques marquants ! Elle utilise les cahiers de Marcelle, ceux qu’elle a soigneusement complétés au cours de ces quatre interminables années ! Elle raconte l’entrée en guerre, la mobilisation des hommes, les tickets de rationnement, la débrouillardise,la clandestinité, le marché noir, la vie qui continue malgré tout avec des changements plus ou moins douloureux…

C’est aussi la vie de toute une communauté, qui vit dans la peur et dans l’espoir, des actes de rebellions plus ou moins héroïques contre l’occupants, découvrir la collaboration d’autres, attendre pendant des jours, des semaines, des mois des nouvelles des proches mobilisés et/prisonniers.

Marguerite

L’autrice valorise ces hommes, et surtout ces femmes qui se battues pour leurs proches, leurs idées, leurs convictions et leurs choix ! Notamment la résistante Marguerite Bervoets à travers le personnage de Marguerite Clauwaerts. Cette dernière s’est investie dans un journal patriote clandestin « Thyl l’espiègle », il soutenait le moral de la population et les informait sur ce que leur cachait les allemand. Et elle a aussi assuré le transport de certains paquets délicats.

Un récit doux-amer, tendre, et terriblement humain à travers le regard de Marcelle qui comprend bien des choses malgré son jeune âge ! Le scénario est fluide, et même si les personnages sont assez nombreux, je ne me suis pas perdue dans les noms.

Le dessin est très agréable, légèrement sépia, comme les photos d’antan, un peu naïf , vintage et en adéquation avec l’histoire.

Un album qui mélange habillement la Petite Histoire avec la Grande afin de rendre hommage à une résistante et à toute ces femmes qui ont assuré la vie d’une ville malgré la Guerre.

Petit plus qui m’a énormément plu à la fin de ce roman graphique : un dossier historique et familiale sur les sources de Flore Balthazar qui permet d’approfondir certains passages historiques de la BD.

Le billet de Nathalie, complètement conquise !

Juste en retard d’un jour pour Le mois belge d’Anne et Mina ^-^