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CHARLESTON

Si tu passes la rivière, Geneviève Damas

Si tu passes la rivière - CouvertureRésumé :

« Il lui avait dit, son père, de ne jamais passer la rivière. À dix-sept ans, François se souvient encore de la mise en garde paternelle, alors qu’il était haut comme trois pommes. Il a grandi dans une ferme, où il a trouvé pour confidents Oscar et Hyménée, deux cochons, ses amis. Dernier d’une fratrie de cinq enfants, il voit bien qu’il ne ressemble pas aux autres. Il se demande pourquoi son père lui a fait jurer de ne jamais franchir la rivière, pourquoi il n’a pas connu sa mère, pourquoi sa sœur est partie de l’autre côté. À la recherche de réponses, il se lie d’amitié avec plusieurs villageois. Grâce à eux il découvrira le mystère de ses origines et la personne par qui tout a commencé. L’accession d’un être à la conscience de soi, le rôle providentiel des figures maternelles ou encore la place essentielle de la culture et de la littérature… autant de thèmes que l’auteur aborde, dans ce premier roman, avec profondeur et sensibilité. »

Coup de Coeur :

Une découverte surprenante que j’ai faites dans le cadre Le mois belge d’Anne et Mina en Lecture commune avec Laetitia du blog Mes bulles d’air… & Florence du blog Le livre d’après.

Ce roman a obtenu le Prix Victor Rossel en 2011 et il m’intriguait depuis, je suis heureuse de l’avoir enfin découvert car ce fut une très belle lecture ♥

Toute l’histoire est vue du point de vue de François, un jeune homme différent, analphabète et très attachant. Il se pose beaucoup de questions : pourquoi ne peut-il pas traverser la rivière? Pourquoi sa soeur est-elle partie? Pourquoi ne peut-il parler ni de sa mère disparue et de sa soeur? Il se sent très seul, et recherche l’affection chez les cochons qu’il garde et soigne dans la ferme paternel.

Il va developper une belle amitié et complicité avec le curé du village, Roger qui va lui lire L’Auberge de l’ange-gardien de la Comtesse de Ségur et lui apprendre à lire. A partir de ce moment-là, François commence à évoluer, à réfléchir, à « grandir », et surtout à rechercher des réponses à ses nombreuses interrogations. Il va aussi s’ouvrir au reste du village, faire des rencontres, nouer des relations d’amitié, sortir du cercle familiale peu accueillant. En effet, son père a la main lourde, ses frères aussi, et ils ne communiquent qu’avec la violence. Je me suis très vite attachée à ce personnage, à son évolution, et j’étais heureuse de le voir chercher un épanouissement ! J’ai adoré suivre le dénouement des fils du passé de François, la découverte de ses origines…

Le style choisit par l’auteur m’a beaucoup plu ! Il évolue en même temps que François, il devient de plus en plus fin et délicat : ça démontre une grande maîtrise de sa plume par l’auteur.

Je suis désormais curieuse de découvrir d’autres titres de Geneviève Damas, dont son dernier Histoire d’un bonheur !

Citations :

– « Chez nous, on ne pleure pas, ça mouille à l’intérieur, mais au dehors c’est sec. »

– « Parce quand tu laves autour de toi, c’est comme si tu te lavais l’intérieur. »

– « J’ai besoin d’apprendre à lire , Roger .
Pourquoi , François ?
Là , j’ai pensé que sa question était crétine , mais j’ai vu son visage tout blanc qui s’en revenait du vert , alors j’ai fait mon doux avec Roger . Parce que c’était mon ami , et les amis de ce monde , il faut bien les soigner vu que tu ne sais jamais jusqu’à quand ça peut te durer la vie et autant que ça dure longtemps . »

Voilà le lien des billet de Laetitia et celui de Florence 🙂

Le mois belge d'Anne et Mina - logo

Intensité du coup de coeur
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