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CHARLESTON

Simple, Julie Estève

Simple - CouvertureRésumé :

« On ne l’appelle jamais Antoine Orsini dans ce village perché au cœur des montagnes corses mais le baoul, l’idiot du coin. À la marge, bizarre, farceur, sorcier, bouc émissaire, Antoine parle à sa chaise, lui raconte son histoire, celles des autres, et son lien ambigu avec Florence Biancarelli, une gamine de seize ans retrouvée morte au milieu des pins et des années 80.
Qui est coupable ?
On plonge à pic dans la poésie, le monde et la langue singulière d’un homme simple, jusqu’à la cruelle vérité. »

Mon avis :

Nous avons repris nos lectures commune avec Nathalie, et pour cela nous avons pioché dans un titre de la Rentrée Littéraire 2018 🙂

Perplexe, c’était mon état tout au long de ma lecture : de la plume, du point de vue choisi par l’autrice pour raconter son histoire ! Pourtant, même si j’ai été touchée par le drame que vivait Antoine, je n’ai pas réussi à m’attacher à lui, il y avait trop de distance.
Ce qui m’a le plus plu dans ce roman, c’est son dénouement, quand toutes les pièces du puzzle se mettent, quand j’ai enfin compris le rôle que chacun des protagonistes a joué dans le drame.

Le livre est cruel, maîtrisé, et le suspense vraiment bien construit : pas de temps mort !
Julie Estève a écrit une vraie chronique sociale, une ode à la différence et un manuel sur la cruauté des hommes envers leur prochain.
Son originalité réside dans son écriture, son vocabulaire, sa construction, et c’est aussi malheureusement ce qui m’a perdu…

Une histoire douce, triste, brutale, celle d’un homme qui vit dans notre monde, avec un esprit différent, une autre vision…
Et qui n’a pas trouvé sa place…

Citations :

– « La chaise, elle est perdue comme moi au soleil, et le soleil craque sur ma tête mais je m’en cogne d’être rouge, d’être fou de chaleur, j’en profite parce qu’il chasse les autres dans les lits et les fauteuils à bascule, ils dorment dans leur coin et moi j’ai la paix ! Là, on entend rien que les mouches et les frelons qui passent et qui dérangent le silence, on leur dit rien à eux, ils sont peinards les insectes. »

– « Elle parle à l’arbre. Elle fait que discuter avec ! Elle frotte son front sur le tronc. Elle colle son oreille à l’écorce : c’est pour écouter la voix morte de sa fille qu’a crevé dans les bois ! »

-« Florence, elle ressemblait au soleil au zénith. La regarder, ça faisait suinter les yeux. Quand je l’ai trouvée dans la forêt de pins, elle était plus une star pour un sou! Magic, il était planté par terre à côté, on sait pas ce qu’elle a pu lui raconter, il a pas dit un mot ! En tout cas, la petite, moi j’ai failli pas la reconnaître, comme de la cire elle était sa peau. Avec les globes enfoncés! j’dis à ma chaise. C’est en 1987 que j’l’ai découverte! Un jeudi. Ça fait vingt-neuf ans, ça fait du chemin. Florence, c’est la pire chose qui me soit arrivée dans la vie. Les autres y disent que c’est ma faute si elle est morte, y disent que j’suis une saloperie et qu’y faudrait m’arracher les couilles! »

– « Je la couvre d’immortelles parce qu’elle mérite un champ de fleurs au-dessus d’elle. Même si ça sert à rien vu qu’elle est morte, c’est bien mieux avec, que rien. »

Et ici le billet de mon binôme sur son blog Le coin lecture de Nath.

Intensité du coup de coeur
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