Résumé :
« Brownsburg, Virginie, 1948.
Une petite ville paisible, aux maisons bien alignées. On y vit en bon voisinage, dans la crainte de Dieu et le respect des convenances. Le soir, sous les vérandas, on boit du thé glacé.
Quand arrive un vagabond…
Au volant d’un vieux pick-up déglingué, il s’appelle Charlie Beale et s’attire vite l’affection générale. Celle d’un enfant, d’abord, puis l’amour d’une femme mariée…
La passion vient d’entrer dans Brownsburg, emportant avec elle ce qui pouvait rester de pureté et d’innocence… »
Coup de Coeur :
J’avais déjà lu « Une femme simple et honnête » de cet auteur (très bon !). C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai attaqué le 3ème ouvrage de Robert Goolrick, surtout qu’il avait reçu le « Grand Prix des lectrices Elle roman 2013 », je suis généralement séduite par leur choix.
Le ton est donné dés les premières pages : on se plonge dans une tragédie qui bouleversera à jamais la vie de tous les habitants de la petite ville de Brownsburg. L’auteur nous décrit parfaitement l’ambiance juste après guerre de la ville, la communauté blanche et leur racisme « poli » envers les noirs, leur quotidien sans surprise, le puritanisme qui guide la société, la passion qui habite certains de ses personnages et qui les conduira à l’issue inévitable… On vivra toute cette histoire à travers les yeux de Sam, un petit garçon de 5 ans, premier témoin du drame, qui y perdra son innocence enfantine. Goolrick confronte le monde de l’enfant innocent à celui des adultes à travers la passion extrêmement sensuelle et destructrice. Les 150 dernières pages sont écrites avec une tension qui montera crescendo jusqu’à un final terriblement douloureux.
Un texte bouleversant, une écriture poétique, à la fois douce et dure, envoûtante, subtile, une histoire simple et complexe pourtant… Un roman intense et enivrant qu’on n’a pas envie de lâcher, et qu’on referme avec une boule dans la gorge devant tant de cruauté et d’injustice…
Citation :
« C’était une ville dans laquelle on n’avait jamais commis aucun crime. Il s’était produit des désastres, bien sûr au fil du temps : des catastrophes naturelles, des incendies de maisons ou de granges, des inondations, des épidémies effroyables. {…} Et le péché, il y en avait, oui. D’envie et de gourmandise, de convoitise et d’orgueil. Un orgueil redoutable. Mais pas de crime. »
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