Résumé :
« Florence, début du 16e siècle.
Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville…
Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ? »
Coup de Coeur :
Un titre que j’avais repéré il y a déjà quelques mois, lors de sa parution, et pourtant j’ai traîné à l’ouvrir ! Mais pourquoi? Il a beaucoup de qualités ce manga !
Dés les premières cases, on comprend qu’Arte est une jeune fille obstinée, courageuse, légèrement utopiste et surtout très attachante !
Tout commence après le décès son père. Il était le seul à accepter sa passion pour le dessin, et même à l’encourager ! Sa mère craignant pour sa réputation et désirant la marier à tout prix (elle a besoin d’un nouveau protecteur), brûle tous ses dessins ! Arte prend son courage à deux et décide d’aller demander une place d’apprenti dans tous les ateliers de Florence. Elle n’y récolte que des refus, des moqueries et parfois même des brimades ! Lors d’un acte de colère violent, elle rencontre Leo, un peintre solitaire qui accepte de regarder ses dessins, et la met au défi de préparer 20 panneaux de bois en une nuit ! Il va être surpris par sa détermination et sa volonté de réussir ! Il s’imaginait avoir rencontrer une petite aristocrate naïve (là ce n’est pas faux), douce qui veut juste devenir peintre car elle aime dessiner.
Une nouvelle vie commence pour Arte : fini le cocon douillet de la maison familiale, les domestiques qui l’aident à se préparer et qui lui apportent ses repas. Désormais, c’est elle qui est au service d’un homme. Elle doit s’occuper du ménage, des courses, d’elle-même ! Elle doit se battre d’autant plus qu’elle est une femme dans un milieu profondément masculin et machiste ! Avec elle, on découvre la vie d’un futur artiste peintre : 3 ans d’apprentissage, 3 ans d’assistant du Maître et enfin la possibilité de devenir Peintre à part entière si on trouve des mécènes. C’est une vie fragile qui peut basculer à tout moment.
Une très belle découverte ce manga ! Le dessin est soigné, détaillé. A travers les différents moments qui rythme la vie de la ville, on découvre des situations et des lieux soigneusement décrit : le marché, le Carnaval, un dissection, les fours à pain populaires, la vie des courtisanes … Et surtout la vie qui était dévouée aux femmes de l’aristocratie. Elle recevait une éducation basique afin de trouver un mari, une nouvelle autorité qui s’occuperait d’elle. Elle apprend à lire, écrire, dessiner, broder, à jouer de la musique, les bases du calcul, …. Arte n’échappe pas à la règle, sa mère l’aime mais elle est distante et se préoccupe principalement de don mariage. Au fil de l’histoire, j’ai appris à l’apprécier car elle possède des qualités qu’elle cache derrière un masque rigide. Les femmes de l’époque se mariaient, entraient dans les ordres ou empruntaient les chemins sinieux et dangereux de la vie de courtisanes.
Toute l’histoire se construit autour du personnage d’Arte. Ce premier est prometteur, et une fois encore j’ai été charmée par le choix des éditions Komikku. Le scénario est bien écrit, le contexte historique me semble bien respecté. J’ai été séduite et je me suis attachée rapidement à notre héroïne, même si j’ai trouvé qu’elle réussissait un peu trop facilement. Je verrai bien ce que les autres tomes vont lui réserver. Leo est un personnage un peu plus mystérieux, et je pense qu’il peut nous offrir quelques belles surprises pour la suite. Sinon, j’ai été charmée par le personnage de Véronica qui arrive en fin de tome ! Je suis très impatiente de la retrouver car j’ai l’impression qu’elle va apporter énormément à Arte et à l’histoire !
Donc un très bon premier volet qui augure une suite prometteuse que je ne vais pas traîner à découvrir !
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