Résumé :
« Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d’évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles. Blandine Le Callet réunit ici des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives. Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix rêves de pierre pour conjurer l’oubli. »
Coup de Coeur :
Voilà le troisième ouvrage de Blandine Le Callet, et une fois encore j’ai été complètement séduite par sa plume ♥
Après « Une pièce montée », une jolie satyre des mariages et « La Ballade de Lila K », un roman d’anticipation, l’auteur se lance dans un nouveau genre : la nouvelle! Et elle réussit très habillement à nous plonger une nouvelle fois dans son univers !
Chaque nouvelle sort de son imagination après la lecture d’une épitaphe authentique. Elle remonte chronologiquement le temps depuis l’antiquité jusqu’aujourd’hui. Chaque nouvelle m’a touchée, certaines plus que d’autres. J’avoue une petite préférence pour la première « Hermès » : il y avait énormément d’amour qui émanait du personnage d’Hermès, ainsi que du personnage masculin Pompeius Catussa de la seconde « Cinq ans, six mois et dix-huit jours ». La troisième m’a laissé un goût amer, non pas dans sa qualité, mais bien dans son histoire, j’étais émue par le destin tragique de Guillaume et de Sibylle. Pour la quatrième « Place de Grève », je connaissais déjà l’histoire car elle avait été le sujet du roman « Ainsi puis-je mourir » de Viviane Moore, je connaissais donc la fin, ça ne m’a pas empêchée d’être une nouvelle fois touchée par l’injustice de l’époque. J’avoue avoir eu un peu plus de mal avec la suivante « Philanthropie », elle m’a laissé indifférente. Par contre, la sixième « Les hortensias » m’a émue, j’espérais avec cette femme enfin une autre route pour cet enfant à venir ! « Printemps », la septième nouvelle est la plus courte, un peu trop même, mais reste une claque qu’on se prend en pleine tronche. La huitième, « Mon bébé » m’a surprise, je n’ai rien vu venir de la chute, c’est seulement à la lecture de l’épitaphe que j’ai compris. L’avant dernière, « Les petits carnets », m’a vraiment bien plue : la vieille dame acariâtre qui décide d’écrire un testament le plus juste possible pour ses enfants et petits-enfants, elle a tout inscrit dans des petits carnets au fil des années, et j’ai souri à de nombreuses reprises. Il y avait une bonne dose d’humour satyrique dans ses quelques pages, et ça fait du bien ! La dernière « Quistinic » est beaucoup plus personnelle, je l’ai senti dés les premières lignes, et ça lui donne une touche particulière que j’ai bien aimé.
A la fin, Blandine Le Callet remercie ses collaborateurs et nous explique également ses sources, c’est un détail mais c’est quelque chose qui me plaît de la part d’un auteur.
Un recueil de nouvelles parti d’une idée originale que j’ai dévoré ! Je me suis juste obligée à faire une petite pause entre chaque afin de les savourer à leur juste valeur car elles sont toutes empreintes de douceur, de délicatesse et de sensibilité ! Vivement le prochain titre de l’auteur !
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