Résumé :
« Alep (Syrie), 1915.
Elizabeth Endicott, une jeune Américaine, arrive en Syrie durant le génocide arménien. Elle se lie d’amitié avec Armen, un ingénieur arménien qui a perdu sa femme et sa fille. Mais très vite, Armen quitte Alep pour s’engager dans l’armée anglaise. Il entame alors une correspondance avec Elizabeth et comprend qu’il est tombé amoureux de la riche Américaine, si différente de la femme qu’il a perdue.
Bronxville, banlieue de New York, 2012.
Laura Petrosian, romancière, n’a jamais accordé beaucoup d’importance à ses origines arméniennes. Jusqu’au jour où une amie l’appelle : elle croit avoir reconnu la grand-mère de Laura sur une photo tirée d’une exposition au musée de Boston. Laura entreprend alors un voyage à travers son histoire familiale et découvre un terrible secret enfoui depuis des générations. »
Coup de Cœur :
Une lecture commune avec Natacha : nous avons ADORE !
Un Immense Merci aux éditions Charleston pour ce service de presse, ce fut une découverte incroyable !
Tout commence à Alep, en 1915, avec l’arrivée d’Elizabeth Endicott et de son père. Ils représentent l’association philanthropique américaine « Friends of Armenia », et ils sont venus avec de l’argent, des vivres et des médicaments afin d’aider, de soulager, de soigner les victimes du génocide arménien. Ils sont accueillis et logés par la consul américain, Ryan Martin, un homme qui s’indigne contre le traitement qui est infligé au peuple arménien, et qui essaye avec ses moyens de le dénoncer et d’aider les victimes. La jeune femme a reçu une brève formation d’infirmière, et elle va s’investir avec passion dans l’aide procurée aux rares survivantes qui arrive dans la ville. Elle va rapidement s’attacher à Nevart, et à Hatoun, la fillette qu’elle protège. Un soir, après avoir passé la journée à soigner des femmes et des enfants à bout de force, dans un restaurant, en compagnie de son père et du consul, ils vont faire une rencontre déterminante : deux soldats allemands Eric et Helmut, et un jeune arménien, Armen, un des rares survivant des combats, trois ingénieurs pour les chemins de fer. Cette soirée va marquer la jeune Elizabeth, et rapidement des liens très fort vont se nouer entre eux. Il va l’aider à améliorer son arménien, l’aider à comprendre les terribles événements qui détruisent son peuple.
Malgré une situation « confortable », des relations de plus en plus intimes avec l’américaine, Armen refuse de rester dans la ville, il veut s’engager dans l’armée britannique afin de combattre la Turquie. Une correspondance irrégulière, à cause des problèmes d’acheminent du courrier, va s’établir entre les jeunes gens, et des sentiments amoureux vont s’intensifier entre eux. Il va découvrir les dégâts de la première guerre mondiale : attente, faim, bombardements, peur…
Elizabeth va s’investir dans le secours aux victimes arméniennes, recueillir Nevart et Hatoun chez le consul, et découvrir bien plus d’horreur qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer ! Elle est soutenue par Ryan et un médecin local dans ses combats, ses quêtes et son investissement continu dans l’aide aux victimes.
Bien des années plus tard, après le décès d’Elizabeth et d’Armen, leur petite-fille, Laura, une romancière, qui ne s’était jamais inquiétée de ses origines arméniennes, suite à l’appel d’une amie, va s’interroger sur la rencontre de ses grands-parents. Et ce qu’elle va découvrir va l’amener à réfléchir sur sa famille, à comprendre certains événements, et surtout à enfin appréhender le génocide arménien. Elle décide alors d’écrire un roman pour raconter cette histoire et dénoncer les événements.
Un roman fort, intense, dur, qui nous immerge au cœur du génocide à travers les yeux d’une jeune américaine. C’est le personnage le plus incroyable de l’histoire : elle est forte, humaine, elle évolue énormément au fil du temps, et elle s’investit énormément dans son combat, dans son aide aux réfugiés ! Elle fait preuve de beaucoup de courage, et d’un sang-froid qui force l’admiration.
C’est fort en émotions, bouleversant, on s’attache aux pas d’Elizabeth, d’Armen, de Nevart, d’Hatoun, d’Eric et d’Helmut ! Que vont-ils vivre? Comment continuer à vivre après avoir rencontré toutes ces épreuves … Certains passages sont justes horribles, l’auteur ne nous épargne pas grands choses, il nous décrit, limite comme un témoignage certains aspects de cette barbarie inhumaine vis-à-vis d’hommes, de femmes, d’enfants de tout âges ! C’est marquant, terrible, et limite insoutenable… Avec cette histoire, j’ai appris énormément de choses, Chris Bohjalian a passé outre de nombreux tabous afin de lever le voile sur les atrocités qui ont coûtés la vie à plus 1,2 millions de personnes au cours de la première guerre mondiale. Malgré tout, ça reste une histoire qui nous montre la force de l’espoir, de la volonté, de l’amour sur toutes ses formes, du courage grâce au destin de ses personnages. La plume est puissante, fluide, criante de vérité et empreinte d’émotions lors des passages les plus pénibles.
En mêlant fiction et réalité, l’auteur nous fait découvrir un génocide encore largement méconnu du grand public et pire, encore démenti par certains !
Un livre nécessaire et percutant !
Natacha a également eu un coup de cœur, allez donc voir son billet !!!
Natacha
7 août 2017 — 10 h 28 min
Oh je suis complétement d’accord avec toi : un coup de coeur ! J’ai appris beaucoup de choses sur le génocide également. Un livre indispensable à lire.
Scarlett21
7 août 2017 — 18 h 43 min
Indispensable est le mot 🙂
Au même titre que les romans de Nadia Hashimi, ça nous ouvre les yeux sur certains événements !
Les sorcières
10 août 2017 — 6 h 05 min
Il semble fort intéressant… je le garde sous le coude. *Anne*
Scarlett21
11 août 2017 — 18 h 30 min
Oh oui, je te le recommande ! ça fait partie de ces livres qui vont me poursuivre longtemps !