La Petite Derniere LGFRésumé :

« « Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Je suis musulmane. Une Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Cette banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyperinadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. L’amour, c’était tabou à la maison, la sexualité aussi. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. » »

Coup de Cœur :

Ce livre a été défendu brillamment par mon représentant, il m’a même amené le format broché chez Notabilia. Pourtant, c’est quand j’ai reçu le format de poche dans ma boite aux lettres que je me suis enfin décidée à le découvrir ^^
Et je l’ai lu en une seule journée ! Il fait à peine 200 pages, et les chapitres sont très courts, 2 ou 3 pages. Ça offre une dynamique et un rythme très rapide.

Fatima est née, en France, dans une famille algérienne musulmane. C’est la petite dernière, un petit accident de la nature né par césarienne. Elle a reçu un prénom sacré, lourd de sens, avec une pression quotidienne qu’elle a beaucoup de mal à assumer.
Avec intelligence, humour, délicatesse, sensibilité, poésie, l’autrice raconte une jeunesse déchirée entre sa famille, sa culture, sa spiritualité et son envie de vivre sa propre vie. Ce n’est pas une autobiographie, c’est récit qui raconte un sentiment qui l’anime depuis toujours : celui de ne pas trouver sa place dans la société, dans sa famille.

Chaque chapitre commence de la même manière « Je m’appelle Fatima », c’est répétitif, original, et très immersif. L’autrice nous raconte son quotidien, sa vie de famille, le poids de la religion dans son existence, chez ses proches. Elle décrit les rites, les prières, et comment ça lui pèse de ne pas pouvoir assumer pleinement son homosexualité. Elle recherche des réponses, des pistes de solution pour réussi à mêler les deux : l’Islam et son amour pour les filles. On sent à quel point elle est mal dans sa peau, combien elle culpabilise, elle recherche de l’affection, de la compréhension…

Un premier roman surprenant, fluide, original, féministe.

La plume est percutante, travaillée, engagée, féministe et surtout très belle !

A découvrir !

La Petite Dernière Notabilia - Couverture

Intensité du coup de coeur