Résumé :
« Alors qu’elle vient de perdre Camille, sa fille de seize ans, Sophie Daull se penche sur le passé de sa mère, Nicole, une femme mystérieuse, disparue elle aussi, il y a trente ans. Munie de maigres indices – quelques lettres et photos tenant dans une boîte à chaussures –, elle entreprend de déchiffrer les lieux et paysages où Nicole a vécu, les visages qu’elle a connus, et tente de reconstituer ainsi une existence troublante.
À larges aiguillées joyeuses, poétiques ou bancales, l’auteure va coudre passé et présent, fiction et réalité, grand-mère et petite-fille, dans ce roman en forme d’enquête généalogique, qui vagabonde dans la France de l’après-guerre jusqu’aux années 80.
Se dessine ainsi la figure de Nicole, dont la frêle beauté et la timidité intriguent, porteuse d’une énigme qu’elle semble elle-même ignorer, chahutée depuis l’enfance par les rudesses d’une vie sans ménagement. Nicole, que le lecteur débusquera avec émotion derrière ses larges lunettes et la fumée de ses Gitanes… »
Coup de Coeur :
Avec BEAUCOUP de retard, MERCIIIIIIIII Nathalie pour ta patience, voilà enfin mon billet sur notre lecture commune du mois de novembre 🙂
L’année passée, nous avions été très touchée par le premier titre de Sophie Daull, Camille, mon envolée. Nous étions donc curieuse de lire son second titre, même si j’avais une petite appréhension aussi.
Peu de temps après le décès de Camille, Sophie se penche sur sa mère, quasiment une inconnue à ses yeux car elle n’a pour ainsi dire jamais rien raconté sur son passé, les années qui ont précédé son mariage. Afin de redonner un sens à sa vie, tout en faisant quelques petites comparaison avec sa fille chérie. Deux femmes essentielles à sa vie qui ne se seront jamais rencontrées. Avec quelques indices rassemblés dans une petite boîte à chaussures, elle va retourner sur les traces de l’enfance, de l’adolescence de la mystérieuse femme qui lui a donné la vie.
Au fil de ses excusions, de ses rencontres, elle va essayer de reconstituer des éléments clés qui ont marqué son existence avant son mariage. C’est également un portrait de la France rurale d’après-guerre, d’une femme que la vie n’a pas épargné. Sophie Daull va donc combler les vides avec les indices, ses souvenirs et son imagination ! Camille n’est jamais très loin, elle accompagne sa mère dans toutes ses étapes, elle aussi part à la rencontre de sa grand-mère. On se perd avec délice dans le mélange de fiction et de réalité que nous lisons.
L’autrice mêle habilement les émotions de sa quête, de son enquête, avec son écriture fluide, sobre et délicate. Il y a beaucoup de sensibilité, de douceur, de pudeur dans sa manière de nous raconter son expérience. Elle ne tombe jamais dans le pathos ou le narcissisme, on découvre une femme forte et fragile à la fois.
Ce fut une très jolie lecture, pleine de tendresse, avec des touches d’humour ! Je garde néanmoins une préférence pour son premier roman !
Et voilà le billet de mon binôme Nathalie du blog Le Coin lecture de Nath 🙂
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