Résumé :
« Lorsqu’un homme horriblement défiguré frappe à la porte d’Amaterasu Takahashi et qu’il prétend être son petit-fils disparu depuis des années, Amaterasu est bouleversée. Elle aimerait tellement le croire, mais comment savoir s’il dit la vérité ?
Ce qu’elle sait c’est que sa fille et son petit-fils sont forcément morts le 9 août 1945, le jour où les Américains ont bombardé Nagasaki ; elle sait aussi qu’elle a fouillé sa ville en ruine à la recherche des siens pendant des semaines. Avec l’arrivée de cet homme, Amaterasu doit se replonger dans un passé douloureux dominé par le chagrin, la perte et le remord.
Elle qui a quitté son pays natal, le Japon, pour les États-Unis se remémore ce qu’elle a voulu oublier : son pays, sa jeunesse et sa relation compliquée avec sa fille. L’apparition de l’étranger sort Amaterasu de sa mélancolie et ouvre une boîte de Pandore d’où s’échappent les souvenirs qu’elle a laissé derrière elle … »
Coup de Cœur :
J’ai énormément de retard dans la rédaction de mes billets, donc malheureusement mes souvenirs ont tendance à s’atténuer avec la fatigue. Je m’excuse d’avance pour ce billet peu détaillé.
Amaterasu est une vieille dame solitaire, qui vit dans le passé, ses souvenirs, la tristesse et les remords. Sa vie va être bouleversée par un homme ! Ce dernier va apparaître devant sa porte et lui faire une annonce impossible à ses yeux : il serait son petit-fils adoré, Hideo mort dans le bombardement américain de leur ville natale Nagasaki avec sa mère, Yuko. Elle va refuser de le croire, comment pourrait-il raconter la vérité alors qu’elle a fouillé la ville et ses décombres pendant des semaines avec son mari, Kenzo, sans trouver le moindre indice leurs laissant croire qu’ils auraient pu survivre… Alors, pourquoi cet homme aurait-il attendu ses 40 ans pour enfin se manifester à sa grand-mère?
Cette rencontre va la replonger dans ses souvenirs, la décider à enfin lire les carnets de sa fille et le paquet que va lui confier cet homme mystérieux. Avec Amaterasu, nous découvrons la vie au Japon, avant et après la catastrophe nucléaire qui va détruire la vie de très nombreuses personnes. Ama se souvient de sa vie heureuse avec son époux, des heures qui précèdent le bombardement…. Ce fut une existence compliquée, la vie d’une femme forte qui a vécu de nombreuses épreuves. Elle avait construit une famille stable et unie avec Kenzo, un ingénieur mécanique, un homme bon et droit ! Pourtant, sa jeunesse, sa vie avant son mariage fut bien plus chaotique ! Quand sa fille a eu 16 ans, elle est tombée sous le charme d’un ancien ami de son père, Jomei Sato, et ça a chamboulé toute l’harmonie de son équilibre familial. Grâce aux journaux intimes de Yoku qu’elle a tenu tout au long de sa courte existence, on suit une jeune fille sensible qui vit un premier amour.
En mélangeant, ses propres souvenirs, ceux de Yuko et le contenu du mystérieux paquet apporté par Hideo, l’autrice nous raconte une fascinante histoire de famille, un élément tragique de l’histoire du Japon, une immersion dans la société japonaise, des histoires d’amour compliquées, des tragédies humaines qui dessinent un puzzle complexe. Toutes les pièces vont finalement s’imbriquer et nous révéler un voyage très émouvant.
Un roman avec une intrigue palpitante, un peu romanesque et complètement addictive ! Au début de chaque chapitre, il y a une expression, un mot japonnais qui nous expliqué, ça permet d’en apprendre un peu plus sur la culture japonaise, l’importance de certaines valeurs : la retenue, la discrétion, l’honneur, la dignité, les apparences, la soumission aux ordres et à l’empereur…
J’ai été complètement charmée par ma lecture, par l’écriture de l’autrice qui m’a semblé bien maîtrisé son sujet : elle est fluide, immersive, pleine d’émotions ! J’ai adoré lire les révélations au fil des pages qui m’ont livré une intrigue bien plus complexe que je ne l’aurais imaginée ! J’ai frôlé le coup de cœur, et je compte bien suivre les prochains titres !
Citations :
– Il n’existe pas de mot pour ce que nous avons entendu ce jour-là. Il ne doit jamais y en avoir. Donner un nom à ce son risquerait de signifier qu’il pourrait se reproduire. Quel terme serait à même de capturer les rugissements de tous les orages jamais entendus, tous les volcans, tsunamis et avalanches jamais vus en train de déchirer la terre et d’engloutir toutes les villes sous les flammes, les vagues, les vents? Ne trouvez jamais les termes adéquats capables de décrire une telle horreur de bruit ni le silence qui s’était ensuivi.
– Nous n’avons pas parlé d’amour quand nous nous sommes quittés. Nous ne parlerons plus d’amour quand nous nous reverrons. C’est inutile. Il est le secret que je brode en mon cœur.
joanna
19 décembre 2016 — 14 h 46 min
Merci pour ce billet ! je ne l’avais pas repéré celui-ci mais je suis sûre qu’il est fait pour moi après lecture de ton billet.
Scarlett21
19 décembre 2016 — 19 h 16 min
Il est vraiment magnifique <3 <3 <3