Quand s’illumine le prunier sauvage, Shokoofeh Azar

Résumé :

« 1979. La révolution islamique gronde à Téhéran. Une des plus vieilles monarchies au monde tombe pour le régime répressif de Khomeiny.

Contraints de fuir la capitale, Hushang, Roza et leurs trois enfants tentent de reconstruire leur vie dans le petit village reculé de Razan, au cœur de la région montagneuse du Mazandéran. Malgré la terreur, malgré les âmes des martyrs de la révolution qui rôdent en attendant l’heure de la vengeance, malgré la tempête de neige noire, la forêt où poussent les pruniers sauvages offre un refuge aux espoirs et aux rêves de liberté.

Mais personne n’échappe longtemps à la violence, et le chaos s’étend rapidement à l’ensemble du pays, n’épargnant ni les jeunes, ni les vieux, ni les vivants, ni les morts.

Djinns, démons, sirènes et fantômes côtoient dictateurs et bourreaux dans ce texte empreint de réalisme magique à la manière d’un poème perse. Un voyage merveilleux et terrifiant dans l’histoire et le folklore iraniens. »

Coup de Cœur :

PREMIÈRE LECTURE DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE 2021 !!!
Et j’ai choisi une de mes maisons d’édition favorite 😊
Cette lecture m’a clairement fait sortir de ma zone de confort ! Et même si elle n’a pas été un coup de cœur, ce fut un roman très enrichissant et vraiment marquant !

En 1979, la Révolution Islamique, en Iran, fait fuir de nombreuses personnes opposées au nouveau régime. Quittant précipitamment Téhéran, Hushang, sa femme Roza, son fils Sohrab, et sa fille Beeta et la cadette, 13 ans, la narratrice du récit.

Ils se sont réfugiés dans un petit village très isolé, Razan espérant se tenir loin de folie des hommes.
Malheureusement, la violence, et l’extrémisme les a rejoint, en n’épargnant personne…

Un récit vraiment original et particulier ! L’autrice y a rajouté énormément du folklore, des traditions, des légendes, des croyances populaires, des contes perses et de l’histoire de l’Iran. Ça m’a parfois un peu déstabilisé. Et surtout ça apporte une touche de merveilleux, de fausse légèreté, un peu comme les contes de fées qui oscillent entre douceur et tragédie.
La violence physique et psychologique a été particulièrement éprouvante pour la population, et les intellectuels furent durement touchés. Ce pays autrefois libre et moderne, a offert un destin tragique à ses habitants profondément martyrisés par les événements. C’est raconté de manière symbolique, onirique et en même temps très dure.

L’autrice dénonce crûment le régime islamique qui dirige le pays, raconte la violence, la peur, la guerre, tout en nous parlant de la poésie, de la beauté, de l’imagination qui continue de faire vibrer la population envers et contre tout.
Elle livre un contexte politique, et culturel très détaillé, qui m’a profondément immergé dans ce pays complètement inconnu pour moi. Un univers très riche qui nous apporte une nouvelle ouverture sur une culture différente de la nôtre.

Ce roman est empreint vraiment d’espoir, de résilience, et de courage !

C’est un livre à la fois merveilleux et effrayant !