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CHARLESTON

Un tout petit rien, Camille Anseaume

Un tout petit rien - CouvertureRésumé :

« On n’a ni projets ni même le projet d’en avoir. Le plus gros engagement qu’on ait pris ensemble, c’était de se dire qu’on s’appellerait en fin de semaine. C’était quand même un mardi. On s’aime surtout à l’horizontale, et dans le noir, c’est le seul moment où on n’a plus peur de se faire peur, où on ose mélanger nos souffles sans redouter que l’autre se dise que ça va peut-être un peu vite. C’est beaucoup plus que sexuel, c’est beaucoup moins qu’amoureux. C’est nos culs entre deux chaises, c’est suffisant pour faire semblant de faire des bébés, pas pour en avoir. »

Coup de Coeur :

Encore une fois, la blogosphère et mes collègues m’auront permis de découvrir un petit bijou !!! Merci beaucoup !

Je ne suis pas maman, pourtant ce texte très court m’a attrapé et j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher !
L’auteur nous décrit avec beaucoup de tendresse, de gravité parfois, d’autodérision d’autre fois et surtout d’humour, l’histoire d’une grossesse. Elle aborde des sujets terriblement intimes et pourtant universels. Avec rythme, et subtilité, on suit les péripéties de cette jeune femme de 25 ans arrivée à un moment clé de sa vie : va-t-elle devenir mère? Camille est multiple : forte et fragile, courageuse, têtue, une femme d’aujourd’hui qui fait un choix et qui l’assume malgré les conseils bien pensant de son entourage. Heureusement, d’autres personnes sont là aussi pour la soutenir et l’écouter dans ses moments de doute. J’ai rigolé et j’ai souvent été émue. Elle exprime ce que beaucoup pensent tout bas mais n’osent pas dire tout haut !
L’auteur a écrit des chapitres très courts, certains ne font même pas un quart de page, et d’autres maximum deux pages, ce qui fait que ça se lit vraiment très vite, et on peut le reposer rapidement aussi (ça par contre ça a été beaucoup plus compliqué pour moi 😉 )

Je ne sais pas quoi dire de plus à part : foncez et lisez-le !
Voilà une petite sélecion de citations (dur dur de les choisir ^^, donc il y en a… beaucoup trop) tirées de petit roman qui m’a bouleversée et que j’ai adoré ! C’est beau, sans mièvrerie, juste et je l’ai refermé à regret pour le rouvrir quelques minutes après et relire certains passages !

Citations :

– Et que dans quelques mois, seule ou accompagnée d’un landau, j’aille manger dans un restaurant qui proposerait un plat unique, pour ne plus jamais de ma vie avoir à faire le moindre choix.

– Les seules choses très graves, c’est celles sur lesquelles on ne peut plus agir. La seule sur laquelle on ne peut plus agir, c’est la mort. Tu as tué quelqu’un ma Camille?

– Je savais qu’on pouvait lire l’avenir dans le marc de café, pas les états d’âme d’une femme dans son cendrier plein de cigarettes à moitié consumées.

– Ils doutent que je doute, alors que je ne suis qu’un doute

– Depuis toi c’est pire. Il faut dire qu’en vingt-cinq ans de vie, tu es mon plus gros secret. Six centimètres, à tout péter.

– Elle s’excuse de sa joie. Me dit que pardon, elle a été bête. Que c’est juste qu’elle trouve qu’il n’y a pas de bon moment pour avoir un enfant. Que ça ne peut jamais être le bon moment pour avoir un enfant. Que ça ne peut jamais être le bon moment pour faire quelque chose d’aussi inconscient. Qu’il n’y a pas de moment pour devenir assez fou au point de décider « ça ». Que c’est toujours trop tôt, un jour, trop tard.

– Hier j’étais enceinte. aujourd’hui j’attends un bébé. Avant toi, je croyais que ça voulait dire la même chose.

– Tu es la pièce manquante du puzzle des dernières semaines, la matière qui manquait au mur pour tenir sur ses deux pieds.

Tu es un pot de ciment. Un joli pot de ciment.
C’est mon premier compliment, j’espère qu’il te plaît.

– Tu es venu vers moi, à moi d’aller à toi. Vivement qu’on se croise, enfin.

– On sera entre octobre et février, complètement hors saison, pour se rappeler que le bon moment n’est pas toujours celui qu’on croit.

– Ta photo trône au-dessus de mon bureau.
Sauf le respect que je te dois, tu ressembles quand même beaucoup à un tétard.
Il y en a qui tombent amoureuses d’un crapaud qui devient prince charmant.
Je suis tombée raide dingue d’un tétard qui deviendra mon enfant.

– Tu es toujours mieux là que dans les couilles de ton père.

– Si on peut danser le rock sur les aventures d’un mère célibataires, c’est que ça ne doit pas être si terrible que ça.

Après tout, on ne danse pas sur une histoire d’enfant mort ou de maladie incurable.

– J’ai des seins énormes. Ronds et fermes, par-dessus le marché.
J’en connais un qui mériterait que je lui envoie une photo pour se rendre compte à côté de quoi il passe.

Je découvre sur eux des regards que je ne connaissais pas. Disons qu’avant toi, ma poitrine n’était pas un atout de taille. Le charme se brise quand je me lève, extirpant de sous la table mon ventre fier. La lueur de gourmandise s’efface alors des yeux des hommes et semble s’excuser, me ramenant à ma fonction de mère porteuse et de femme intouchable.

Je suis condamnée jusqu’à ton arrivée à ne draguer qu’en position assise.

– « Je me suis toujours figuré que le bouchon muqueux avait la forme d’un bouchon de champagne avec une touffe de poils collée dessus. »
Mon père ce héros.

– Je n’arrive pas à détourner les yeux de ton visage. Comme si ta vie en dépendait, dépendait encore d’un lien de toi à moi, même invisble, d’un regard.

Intensité du coup de coeur
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