Résumé :
« Le concierge m’a désigné l’affiche du bout de sa cigarette.
Il était écrit : « Nous cherchons un vendeur de sapins. Vous êtes : consciencieux, responsable. Vous aimez être au grand air. » Elle était collée à un lampadaire et elle avait, en bas, des bouts de papier prédécoupés avec un numéro de téléphone. J’ai dit :
« J’crois pas qu’on puisse décrocher un travail quand on a dix ans.
— Non. Mais montre ça à ton père. »
C’est bientôt Noël. Ronya, dix ans, et Melissa, seize ans, vivent avec leur père, qui les élève seul — un être plein de charme et de poésie qui adore ses filles, ses « étoiles », mais aime encore plus l’alcool et la fête. Après une très brève expérience en tant que marchand de sapins, il retourne à ses démons et elles doivent se débrouiller sans lui. Melissa reprend l’emploi qu’il vient de laisser tomber et qui n’a rien de la magie de Noël, dans le froid et la neige toute la journée. Ronya la rejoint pour vendre des guirlandes. Avec le risque que les redoutés services sociaux s’en mêlent…
On pense, certes, à La petite marchande d’allumettes, mais cette histoire douloureuse est vue ici à travers le regard plein d’espoir et d’optimisme d’une enfant. »
Mon avis :
Décembre, petite ville en Norvège, à l’approche de Noël.
Ronya, dix ans, la narratrice, vit avec sa sœur Mélissa, seize ans, et leur père, un homme qui aime profondément ses filles, et encore plus l’alcool. Ils les appellent « Son étoile, et « Son croissant de lune », avec beaucoup de poésie et de tendresse.
Ils vivent avec de sérieux problèmes d’argent, le père a énormément de mal à conserver un emploi, et les factures sont compliquées à honorer. Pourtant la cadette se met à rêver d’un sapin de Noël dans leur petit appartement, ainsi qu’à des crayons de couleurs. Grâce à une petite annonce, il décroche un job de vendeur de sapins, il aime bien ce qu’il fait et son patron semble apprécier son travail. L’ainée reste méfiante, trop habituée aux trop nombreuses promesses non tenues, et elle a raison : les démons de l’homme vont rapidement le rattraper, il dilapide tous l’argent reçu en avance en fêtes et en alcool avec ses copains de beuverie.
Pleine de courage, Mélissa va reprendre son poste, et Ronya, incapable de rester seule à l’appartement va l’accompagner. Avec sa bouille d’ange, et sa gouaille, elle vend des couronnes de verdures pour décorer les portes. Ensemble, elle économise tous ce qu’elles peuvent afin de s’offrir ce sapin tant désiré.
Malheureusement, malgré toute leur bonne volonté, la réalité va rattraper les deux filles…
Une histoire tragique, douce-amère, qui rappelle Andersen et Dickens. Sous des airs de contes de Noël, l’autrice dénonce les inégalités sociales, l’injustice, la misère, et la cruauté de la vie.
Malgré ses nombreuses qualités, je n’ai pas été séduite comme je l’espérais, et surtout la fin m’a laissé un peu perplexe, je ne suis pas sûre de l’avoir comprise, et ça m’a frustré.
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