Résumé :
« Sally et Liss ne pourraient pas être plus différentes l’une de l’autre. La première, dix-sept ans, vient de fuguer. Anorexique, elle en veut à la terre entière. La seconde, la cinquantaine, travaille seule dans le silence des champs. En offrant l’hospitalité à Sally, Liss ouvre sans le savoir une page de sa vie. Quant à la jeune fille, qui ne devait rester qu’une nuit, elle trouve refuge auprès de cette femme qui ne ressemble pas aux adultes qu’elle a côtoyés jusque-là : pas de jugements hâtifs ni de questions suspectes. Tandis qu’elles récoltent les poires et soignent les abeilles, ces deux âmes blessées partagent ce qui les éloigne du monde et y cherchent leur place. »
Coup de Cœur :
Un roman allemand tout en mélancolie, en douceur et en émotions.
Il y a Liss, la cinquantaine, une agricultrice solitaire qui cultive ses champs, s’occupe de ses poules, de son vergers, et de ses ruches. Peu appréciée des autres villageois, elle mène une vie routinière, et peu épanouissante. Elle s’est enfermée dans la répétition de ses tâches et dans l’exploitation de sa ferme.
Sally, 17 ans, vient de fuguer de son hôpital où elle était internée pour soigner son anorexie. La jeune fille est en colère contre le monde entier, elle se sent oppressée par don entourage, le corps médical, elle a le sentiment d’être incomprise par tous. Quand Liss lui ouvre sa porte sans lui poser de questions, elles ignorent à quel point cette rencontre va bouleverser leur vie. En silence ou presque, elles travaillent ensemble aux récoltes d’automne, apprennent à se connaître, se dévoilent inconsciemment… La vie quotidienne est bercée par les récoltes, le calme de la campagne, les promenades dans les champs…
Un roman contemplatif, pudique, délicat qui joue avec nos cinq sens, le toucher, le goût, l’odorat, la vue et l’ouïe à travers les découvertes sensorielles de Sally. Cette vie calme, en pleine nature lui permet de réfléchir à sa vie, de panser ses blessures.
Deux âmes blessées et seules qui se trouvent, s’épaulent, partagent leurs craintes, et s’entraident.
La plume est d’une incroyable justesse, précise, pudique. Elle dépeint de manière lumineuse la fin de l’été, les beautés de la nature, la richesse de l’agriculture. L’autrice raconte avec beaucoup d’empathie une relation inédite. Elle offre une ode à la nature et une éloge à la différence.
Une jolie découverte autour de la sororité et de la solidarité féminine.
Citation :
Il était si rare que les choses soient en équilibre. Sans bonheur ni chagrin. En d’autres termes que le bonheur et la tristesse soient en suspens, se contrebalancent si parfaitement qu’on n’a plus envie de bouger.
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