Les brumes de l'apparence - Couverture

Résumé :

« Quand un notaire de province lui annonce qu’elle hérite d’une masure au milieu de nulle part dans l’isolement d’une forêt, décidée dans l’instant à s’en débarrasser, Gabrielle (parisienne, quarante ans) s’élance sur les routes de France pour rejoindre l’inattendu lieu-dit, signer sans état d’âme actes de propriété et autres mandats de mise en vente, agir avec rigueur et efficacité.
Un paysage, un enchevêtrement d’arbres et de ronces à l’abandon, où se trouve blottie depuis des décennies une maison dont une seule pièce demeure à l’abri du ciel, dix hectares alentour, traversés par le bruissement d’une rivière et d’une nature dévorante. Tel est le territoire que découvre Gabrielle, insensible à la beauté étrange, voire menaçante, des lieux, après des heures de route.
Contrainte de passer la nuit sur place, isolée, sans réseau téléphonique, Gabrielle s’endort sans avoir peur. Mais son sommeil est peuplé de rêves, d’odeurs de fleurs blanches et de présences.
Dans les jours qui suivent, toutes sortes de circonstances vont l’obliger à admettre ce qu’elle refuse de croire : certains lieux, certaines personnes peuvent entretenir avec l’au-delà une relation particulière. Gabrielle en fait désormais partie : elle se découvre médium. »

Coup de Coeur :

Je vais être honnête, ce n’est pas mon roman préféré de l’auteur ! Il est chouette mais je ne suis pas rentrée à fond dans l’intrigue, il me manquait quelques choses que je n’arrive pas définir.  Je crois que mon incroyance dans tout ce qui concerne les médiums a du jouer …  Je suis aussi sceptique que Gabrielle, et comme je vivais ses expériences par procuration, je n’ai pas été entièrement convaincue par les signes qui jalonnent son parcours.

Cependant, je reconnais que comme d’habitude, Frédérique Deghelt m’a emmenée dans son univers grâce à sa plume poétique, envoûtante et addictive ! Les personnages étaient attachants, bien campés, psychologiquement intéressants et riches en caractère, surtout les principaux. J’avoue que j’aurais apprécié que celui de la tante de Gabrielle, Francesca, ait été plus fouillé, il m’a semblé assez superficiellement visité. Les décors sont superbement bien décrits : j’ai frissonné avec l’héroïne dans la « maison hantée », j’aurai aimé me baigner dans la rivière avec elle et l’accompagner dans ses balades en fôret. L’auteur pose un certains nombre de questions et toutes n’ont pas leurs réponses quand on refreme le livre, à nous de les trouver, et j’avoue que ça m’a frustré pour certaines d’entre elles. Si je le comprends pour une partie de celle-ci, d’autres méritaient une réponse de sa part : les lettres de menaces et le poste de télévision !!!

L’auteur nous parle des apparences qui peuvent être trompeuses, des croyances établies depuis notre petite enfance qui conditionnent notre vision du monde et notre manière de penser, le tout avec une petite touche d’humour par moment : j’ai adoré la séquence dans le métro ! Même si je n’ai pas adoré le roman, on retrouve la patte de Frédérique Deghelt dans sa grande humanité et tendresse pour ses personnages.

Pour découvrir cette grande auteur française, je conseillerais plutôt « La vie d’une autre » ou « La grand-mère de Jade », tous les deux chez Babel, que j’ai découvert il y a quelques années et qui reste parmi mes plus beaux coups de coeur !

 

Intensité du coup de coeur