Résumé :
» Un robot ne peut pas créer. Il ne doit pas créer ! Un robot doit obéir !
Eva, une jeune vagabonde, mène une vie de solitude et de chapardage, avec pour seul compagnon son chien Jesper. Un jour, elle découvre un livre dont la lecture la bouleverse. Mais ce livre est recherché par un puissant planteur aux convictions suprémacistes qui a chargé deux robots Limiers d’en retrouver tous les exemplaires pour les détruire et d’assassiner son auteur, un certain Weldon. Commence alors une traque impitoyable, sans merci, dans un monde surprenant et insolite, inspiré du sud des Etats-Unis au début du XXè siècle, où les robots sont asservis aux hommes.
Après un tome 1 qui posait les jalons de leur univers – un État du Sud des États-Unis uchronique où vivent humains et robots – les BeKa et Munuera proposent un deuxième tome plein d’humour, d’action et d’humanisme. »
Coup de Cœur :
A l’automne, l’année passée, j’avais adoré le premier tome des Cœurs de Ferrailles, Debry, Cyrano et moi, une lecture originale et très bien foutue ! Je me suis donc jetée sur ce second volet dés qu’il est arrivé, et j’ai encore été séduite !
Il se lit indépendamment du précédent, l’univers rétro-futuriste, un peu steampunk est le point commun.
Eva, jeune fille ayant vu mourir ses parents quelques années auparavant, assassiné par des Limiers, vit sur la route, elle vagabonde, fait des petits chapardages pour vivre, toujours accompagnée de son fidèle compagnon canin, Jesper. Un jour, alors qu’elle s’est introduite frauduleusement dans une riche maison, elle découvre un livre qui va complètement bouleverser son âme et sa vie ! Sa lecture lui a offert un moment magique, et quand elle apprend qu’il a été écrit par un robot, elle ne comprend pas pourquoi on veut absolument tous les détruire. Malheureusement pour elle, on va vite remarqué qu’il est en sa possession et sa vie est désormais en danger. Un riche planteur blanc et suprémaciste, Halfa, a une peur bleue des robots, et d’une théorie comme quoi les personnes mécaniques auraient une âme, il a donc engagé deux robots Limiers pour traquer toutes personnes ayant un de ces ouvrages en sa possession afin de tous les détruire. Ils doivent aussi retrouver son auteur, un certain Weldon et le détruire définitivement. Eva est désormais traquée à son tour, et elle ne peut compter que sur sa débrouillardise, sa volonté et des rencontres surprenantes !
Un conte de fée à la fois moderne et désuet, qui m’a surpris à plusieurs reprises !
Le scénario continue d’aborder des thématiques puissantes : la différence, la peur de l’autre, le racisme, la volonté de contrôler et de dominer ceux qui nous font peur, sans se soucier des conséquences. Il véhicule de fortes émotions : l’amour, la colère, la joie, la solidarité, la peur. C’est fort, tragique, dramatique, révoltant et en même temps, porteur d’espoir ! La ségrégation est au premier plan, les auteurs la dénoncent avec intelligence et passion !
Le dessin de Munuera est toujours beau, fin, détaillé et soigné : les robots sont très vivants, les humains un peu vintages, et les décors magnifiques. La colorisation diffère en fonction du moment raconté, ça permet de tout de suite comprendre quand l’action se déroule : maintenant ou dans le passé.
Une excellente bande-dessinée qui confirme tout ce que j’avais adoré dans le premier volet !
Vivement la troisième aventure, je suis vraiment curieuse de découvrir quelle surprise BeKa et Munuera nous réservent !
Citations :
* Les bons livres sont comme la vie : parfois heureux, parfois tristes mais ils valent toujours la peine. Et avec un bon livre, tu ne seras jamais seule !
* C’est dommage. Le partage et l’entraide nous aident à voir la beauté du monde.
Valas
3 décembre 2023 — 10 h 28 min
J’ai 74 ans Ma petite fille 11 A sa demande j’ai acheté cette BD pour noël J’aime déchiffrer le contenu même rapidement (par le résumé imprimé au dos du livre) avant de le transmettre. je l’ai ouverte, j’ai continué la lecture après l’assassinat des parents car choquée par la violence, (ma petite fille fait des cauchemars très souvent) et en avançant dans la lecture j’ai ressenti un malaise face à l’extrême violence physique et une reconnaissance bienfaitrice pour les sujets historiques et sociaux abordés. L’auteur ne peut- t’il proposer d’autres références que le crime pour parler aux jeunes lecteurs de choses sérieuses sans occulter la vérité? Je suis triste et pleine d’espoir après cette découverte.
Scarlett21
14 décembre 2023 — 17 h 11 min
Bonjour,
A travers cette fiction fantastique, les auteurs abordent des thèmes qui sont malheureusement toujours d’actualité. La violence, l’exclusion, et malheureusement les crimes sont toujours présents. Il y a aussi des notes d’espoir, de solidarité, qui reviennent. J’avoue préférer retenir ces points-là.