Les filles du Dr March - AfficheRésumé :

« Une nouvelle adaptation des « Quatre filles du Docteur March » qui s’inspire à la fois du grand classique de la littérature et des écrits de Louisa May Alcott. Relecture personnelle du livre, Les filles du Docteur March est un film à la fois atemporel et actuel où Jo March, alter ego fictif de l’auteur, repense à sa vie. »

Coup de Cœur :

Concord, en Nouvelle-Angleterre, le Dr March est parti à la Guerre de Sécession en tant qu’aumônier. Il laisse sa femme et ses quatre filles, adolescentes, continuer courageusement leurs vies. Il y a Margaret, dit Meg, l’aînée, qui découvre ses premiers émois amoureux, Joséphine dit Jo, un garçon manqué et l’écrivain de la famille, Elizabeth dit Beth, timide, discrète, généreuse et passionnée par la musique et enfin Amy, la cadette, passionnée par les arts, égoïste et jalouse (je n’ai jamais apprécié ce personnage ).

Beth, Jo, Meg et Amy

Pendant son absence, elles rencontrent leur jeune voisin, Théodore Laurence dit Laurie. Le garçon, solitaire et orphelin, vit avec son grand-père, dans sa grande et riche maison, et il est éduqué par le précepteur Mr John Brooke.
Ces trois hommes vont prendre une place importante dans la vie de la famille March. Des liens puissants vont se nouer entre eux au fil des années.

Jo et Laurie

Jo et Laurie

L’histoire est racontée par Jo, la plus flamboyante des sœurs March. Elle est courageuse, enthousiaste, têtue, loyale, avide de liberté. Elle n’entre pas dans les codes de l’époque : elle désire vivre de sa plume, elle n’a pas envie de se marier, et elle n’a pas envie que sa vie change, que ses sœurs quittent le foyer. Pourtant, elle a envie de voyager, de découvrir le monde, de s’instruire, elle est frustrée par sa condition de femme qui l’empêche de réaliser certains de ses rêves.

Amy et Tante March

Amy et Tante March

C’est une adaptation audacieuse, qui ne respecte pas la trame linéaire du roman. Et ça m’a un peu désarçonné, et je pense que les spectateurs ne connaissant l’histoire ont pu être un peu perdu. Néanmoins, elle respecte l’histoire, les personnalités des protagonistes.

La réalisatrice a adopté une version plus féministe, et moderne tout en restant fidèle à l’esprit de Louisa May Alcott. Elle retranscrit l’enfance désargentée et surtout heureuse des filles, sans jamais tomber dans une version fleur bleue.

Le casting est excellent, Saoirse Ronan fait une excellente Jo : une pétillante écrivaine, d’une farouche indépendance et qui désire une vraie reconnaissance de sa plume ! Elle est éblouissante de talent, au caractère bien affirmé, et pleine d’énergie.

Meg

Meg

Emma Watson incarne la douce et tendre Meg : une jeune femme qui désire faire un mariage d’amour.
Florence Pugh est une Amy égocentrique, une jolie poupée blonde bien décidée faire un riche mariage.
Et Eliza Scanlen est une Beth tout en sensibilité, en douceur et en bienveillance. Elles sont joyeuses, plus ou moins rebelles et avec un grand coeur.
Laura Dern incarne Marmee, une mère de famille énergique, généreuse pleine d’amour, de compréhension et de complicité avec ses filles et son entourage.
Timothée Chalamet est touchant, juste et naïf. Louis Garrel incarne le Professeur Bhaer un peu trop discret à mon goût, son temps à l’écran a été largement réduit.

Beth

Beth

La photographie est élégante, les décors réalistes, la musique prégnante et les costumes superbes

Un vraie film d’émancipation féministe et plein d’émotions. Le film délivre un beau message : on ne naît pas femme, on le devient grâce à ses choix, et chacune d’entre elles en fait des différents.
Une adaptation intelligente, sensible qui décrit les sentiments avec bienveillance, vivacité et tendresse.

« Ce n’est pas parce que mes rêves sont différents des tiens qu’ils ne sont pas importants! »

Meg, Amy, Jo et Beth

Meg, Amy, Jo et Beth

Intensité du coup de coeur