Les silences - CouvertureRésumé :

« Édouard Bresson est l’humoriste préféré des Français. Le moindre de ses spectacles se joue à guichets fermés. Mais, à chaque tournée, au premier rang, une place reste désespérément vide. Et, à chaque fois, son cœur se déchire un peu plus.
La France entière l’adule et l’envie.
La France entière, sauf son fils, qui ne vient jamais l’applaudir, parce qu’il le déteste de l’avoir négligé toute son enfance.
Que faire quand on réalise qu’il est peut-être désormais trop tard pour rattraper ses erreurs ?
Imaginez un homme qui a tout, absolument tout pour être heureux.
Sauf l’essentiel. »

Coup de Cœur :

MERCI beaucoup à Carobookine d’avoir pensé aux Lectrices Charleston 2017 pour ce roman, un immense merci à Amélie Antoine d’avoir prit contact avec moi et aux éditions Le Livre de poche pour cet envoi!

Cette lecture fut une SUPERBE surprise! Volontairement, j’avais lu les avis et les résumés en diagonale afin de me réserver un maximum de surprises. J’avoue que la couverture et le titre du grand format chez Michel Lafon, Quand on a que l’humour…, ne m’avait absolument pas tenté, puis quand j’ai vu autant de personnes conquises, ma curiosité a été la plus forte, j’en suis vraiment heureuse !

C’est l’histoire d’un humoriste que toute la France ADORE, qui fait le Stade de France et qui cache de trop nombreuses blessures. Ce soir-là, Edouard va replonger dans ses souvenirs : son enfance entre un père qui voulait le silence dés qu’il rentrait du boulot, et une mère qui préférait son petit frère, Jonathan. C’est pour ce dernier que Antoine va user et abuser de l’humour, c’était tout ce qu’il pouvait lui offrir ! Puis il y aura la rencontre avec son grand Amour, Magda, et la mère de son fils, Arthur, ses débuts en tant qu’humoriste et toute sa carrière jusqu’à son apogée !
J’ai lu cette histoire avec une boule dans la gorge : Edouard est un enfant, un adolescent, un homme tellement attachant ! Il a essayé de faire de son mieux, il a porté une culpabilité beaucoup trop lourde toute sa vie, on ne lui a jamais appris à communiquer, à dévoiler ses sentiments, il a essayé de faire plaisir à tout le monde, pourtant il a rarement été pleinement heureux… Il est aimé de son public, adulé par les téléspectateurs, respecté de personnes qui l’accompagnent dans sa tournée, malgré tout ça il se sent plus seul que jamais : « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé »…

C’est aussi l’histoire d’un père et d’un fils qui n’arrivent pas à communiquer et qui n’auront pas assez d’une vie pour se comprendre… La deuxième partie du roman m’a surprise, dans le meilleur sens du terme, et je l’ai terminé en larmes, avec malgré tout un petit sourire aux lèvres, la magie a opéré : j’ai été heureuse de pleurer, de ressentir ces émotions si fortes, si pures, tellement humaines !

La plume de l’autrice m’a touchée en plein cœur : belle, touchante, empathique, sensible, fluide ! Elle transmets des émotions brutes, elle décrit ses personnages avec tellement de tendresse, aucun n’est vraiment détestables, certains sont agaçants, puis on a apprend à les connaître, et la vie est cruelle avec tout le monde. Personne ne sait d’avance comment il réagirait face à certaines épreuves … Une douce mélancolie baigne le roman, elle nous rappelle ces célèbres humoristes qui étaient des clowns tristes dans leur vie (Robin Williams, Coluche…). J’ai adoré un élément dans la rédaction : chaque fin de chapitre est utilisée dans le chapitre suivant, on y retrouve les mêmes mots. Puis les titres des chapitres dans la seconde partie nous offre un joli jeu de piste !

Une histoire touchante, et émouvante sur les silences, le manque de communication, les apparences trompeuses, les ambitions déçues et le poids des remords…

Un vrai beau coup de cœur ♥

Citation :

Papa a fait ce qu’il a pu. Il a vraiment fait ce qu’il a pu. Comme la plupart des parents, qui ne sont finalement que des enfants déterminés à faire semblant de n’avoir peur de rien, à faire semblant d’avoir tout compris. Comme la plupart des adultes qui ont été obligés de grandir, un jour.
Il a fait ce qu’il a pu.
Et finalement, ce n’est déjà pas si mal. Sans doute même suffisant.

Intensité du coup de coeur