Résumé :
« Un jour, je me suis demandée : pourquoi est-ce moi qui ramasse les affaires qui traînent ? Je n’ai trouvé qu’une seule réponse. Parce que je suis une femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les corvées, c’est pour ma gueule.
Être une femme, ce n’est pas seulement l’idéal de minceur et de cheveux qui brillent, c’est le souci permanent des autres et du foyer, c’est être sans cesse ramenée à la saleté, aux taches, à la morve. L’égalité serait déjà là, mais les femmes conservent la conviction intérieure qu’elles doivent s’occuper de tout et tout le monde, et d’elles en dernier, s’il reste cinq minutes à la fin de leur triple journée.
Cette féminisation de la sphère privée implique une autre conséquence : l’espace public est toujours masculin. Peut-on se dire égaux quand la moitié de la population adapte ses vêtements en fonction des transports et fait attention à ne pas être seule la nuit dans la rue ? Et si le combat féministe devait encore et toujours se jouer dans la vie quotidienne de chacune et chacun, chez soi, dans sa propre maison, devant le panier de linge sale ? »
Coup de Cœur :
Un Immense Merci à Carnet Parisien et aux éditions Fayard pour l’envoi de ce service de presse ! J’ai mis un peu de temps à le lire j’avoue, et j’ai été conquise !
Titiou Lecoq est une bloggeuse que j’ai découvert avec Les Morues il y a quelques années. J’avais été séduite par son humour caustique et réaliste ! Quand Carnet Parisien a proposé un concours pour en gagner un exemplaire, j’ai participé car le sujet me tentait bien et j’ai eu le bonheur de gagner un des exemplaires ! J’avais d’autres lectures en cours et je ne l’ai pas commencé tout de suite, loin de là car je voulais être dans la bonne énergie pour le lire, et ce fut une lecture très enrichissante !
Tout débute avec une chaussette abandonnée. A partir de ce point, l’autrice aborde l’état actuel du féminisme dans la société, ainsi que la vision des femmes et des hommes sur le sujet. Elle remonte le fil du temps afin d’essayer de comprendre pourquoi, alors que nous nous revendiquons comme des femmes libérées, la plus grosse partie des tâches ménagères nous est encore dévolue. Elle analyse l’instruction, le regard de l’histoire, de la société ! Elle nous explique aussi comment les réseaux sociaux « polluent » notre quotidien, comment inconsciemment nous essayons de rentrer dans le moule !
Un essai instructif sur le partage des tâches, et surtout sur l’identité féminine! Les fautes sont partagées : le dialogue est plus que jamais nécessaire dans les couples et dans la société! C’est traité avec humour, intelligence sans tomber dans la vulgarité ou les revendications sans fond ! Elle ouvre de nombreuses pistes de réflexions, c’est à nous, aujourd’hui à observer notre position, et à nous battre si on veut que ça change ! Elle a réussit à mettre des mots sur des choses auxquelles je pensais sans savoir l’exprimer, et MERCI pour ça !!!
Un ouvrage à mettre entre toutes les mains, femmes et hommes : il offre une réflexion, une éducation et une sensibilisation très importante !
A lire !!!
Citations :
– La liste est un moyen de gérer la charge mentale. Et le pire, c’est qu’on se moque de cette manie, on taquine ces petits êtres fragiles et effrayés qui éprouvent le besoin irrationnel de tout noter au lieu de simplement agir. Mais, au fond de nous, il y a cette conviction que, si on ne faisait pas de liste, le monde s’écroulerait.
– Il reste encore quelques combats féministes, mais franchement, en France, ça va », dit la meuf en serrant contre elle son énorme sac à main avec sa maison dedans. Si on choisit l’escargot comme animal totem, il faut quand même avoir conscience que ce n’est pas le meilleur représentant d’une volonté agissante qui se projette dans le monde, mue par un désir de transcendance.
Sorbet-Kiwi
27 novembre 2017 — 9 h 19 min
Il a l’air vraiment génial, j’espère que j’aurai l’occasion de le lire un jour ! 🙂
Scarlett21
27 novembre 2017 — 11 h 54 min
Je l’espère sincèrement aussi !
Lybertaire
6 août 2018 — 21 h 36 min
J’en ai publié la chronique et effectivement, ce livre offre des moments magiques, quand il met des mots sur des choses que nous avons toujours ressenties ou pensées, comme par exemple le fait que nous avons toujours plein de choses « au cas où » dans notre sac ! C’est un truc que j’avais remarqué, les hommes peuvent très bien ne pas avoir de sac, alors que les femmes en ont toujours, et pourtant je n’étais jamais parvenue à me l’expliquer. C’est un livre passionnant, que j’ai lu lentement pour faire durer le plaisir 🙂
Scarlett21
7 août 2018 — 19 h 55 min
Un essai très instructif ! Je pense que je retournerai dedans à plusieurs reprises !