Les hautes lumières - CouvertureRésumé :

« Entre Paris, Bondy et El-Jadida, deux femmes et un homme se croisent, s’attachent ou s’éloignent.
A trente-huit ans, Nina n’a qu’un désir : devenir mère.
Au volant de son taxi, Tahar suit les rêves de sa compagne quand Françoise, photographe, le choisit pour incarner sa future exposition sur la banlieue.
Il y a aussi un petit garçon au Maroc, qui attend d’être fixé sur son sort.
Tous guettent le moment où leur vie va s’élever. Mais vouloir atteindre les hautes lumières, c’est prendre le risque de s’y brûler… »

Coup de Cœur :

Tout d’abord un immense Merci à Elise et aux éditions JC Lattès pour l’envois de ce service de presse !

J’ai découvert la plume de Xavier de Moulins avec son premier roman Un coup à prendre, donc quand Elise m’a proposé de découvrir son cinquième roman, j’ai cédé à la tentation, le résumé m’a terriblement intrigué !

C’est fluide, faussement léger et je me suis tout de suite attachée à Nina & à Tahar! Nina se désespère, sa dernière FIV est un échec, son père est mourant, son couple souffre… Quand les cousins de son mari lui font une proposition inattendue et inespérée, elle va s’y accrocher de toutes ses forces !
Tahar est épuisé par la détresse de sa femme, il ne s’épanouit dans son travail, jusqu’au moment où il emmène Françoise dans son taxi. Cette dernière est sur le point d’accoucher, et Tahar va lui permettre d’arriver à l’hôpital dans les temps. Cet événement va créer un lien entre eux. Comme elle est photographe, et qu’elle recherche une nouvelle source d’inspiration, elle lui propose de devenir le modèle de sa prochaine exposition sur la vie dans la banlieue.
Puis il y a Abdelkrim, un petit garçon va bientôt découvrir une nouvelle famille, il est plein d’espoir pour cette future vie, en France, loin de bled.

A travers cette histoire terriblement prenante et émouvante, l’auteur nous explique le douloureux parcours de la PMA, des FIV, des examens… Ainsi que la honte, la déception, les doutes, les peurs, les pleurs, le dégoût de soi d’une jeune femme. Il aborde aussi le point de vue masculin : le sentiment d’impuissance, de lassitude, de désespoir qui envahissent cet homme incapable de consoler sa femme.

J’ai été happée par l’histoire de ces 4 personnes, ce drame qui les lie étroitement, et la fin m’a laissé sans voix ! Je l’ai lu d’une traite, en une soirée, incapable de le lâcher !
Le rythme est haletant, le langage vif et les mots choisis percutants ! La psychologie des personnages est fine, puissante, et on sent une vraie empathie pour ces quatre personnages.

Un récit doux-amer, sensible, complexe, et fort qui reflète la société d’aujourd’hui…

Citations :

– Elle veut y croire. Dans le ventre des chagrins, la vallée de l’espérance s’annonce le temps d’une accalmie, puis les crises se resserrent, Nina s’angoisse, se décourage, se dégoûte, et se relève.

– Devenir père, pour Tahar, c’est d’abord retrouver un pays effacé, la terre aride de ses origines, et cette idée le bouleverse.

Intensité du coup de coeur