Sous le même toit - CouvertureRésumé :

« Toutes les maisons de famille ont une histoire…
Isabel n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort quand elle perd son mari : Laurent lui laisse une montagne de dettes, et les créanciers sont à ses trousses. Cette violoniste talentueuse doit radicalement changer de vie pour assurer l’avenir de ses deux enfants. Elle quitte Londres pour s’installer à la campagne, dans une maison délabrée. Tandis que les murs s’effritent et que ses économies fondent comme neige au soleil, Isabel espère pouvoir compter sur le soutien de ses voisins. Elle est loin de se douter que sa présence réveille de vieilles querelles, et que la bicoque dont elle a hérité est un objet de discorde au village. Faire de cette maison le « home sweet home » dont elle rêve s’annonce dès lors comme un combat de chaque instant… »

Coup de Cœur :

J’ai découvert la plume de cette merveilleuse autrice avec le sublime Avant toi, un énorme coup de cœur, ensuite j’ai été charmée par La dernière lettre de son amant. Depuis, je n’ai plus osé me lancer dans un de ses romans, et si j’étais déçue. Pourtant quand j’ai eu la chance de recevoir celui-ci, ma curiosité a été la plus forte ! Et je dois reconnaître qu’une fois de plus, j’ai été séduite par la plume, et l’histoire d’une femme à un tournant important de sa vie !!!

Tout commence avec Isabel Delancey, une jeune femme qui voit sa vie bouleversée par le décès de son mari Laurent (un stupide accident de voiture). Elle découvre une montagne de dette, son fils, Thierry, est devenu mutique, et sa fille, Kitty est devenue trop vite une adulte qui s’occupe de tout et de tous le monde ! Jusqu’à présent, c’est toujours son époux qui s’occupait de tout pendant qu’elle parcourait le monde pour vivre de son art : le violon. C’est en effet, une talentueuse musicienne qui est vivement recherchée par les plus grands orchestre de musique classique. La situation semble désespérée quand elle reçoit un héritage inattendu : une maison dans le Norfolk, au cœur de la campagne anglaise. Ca semble être une nouvelle fabuleuse : la possibilité de se créer un nouveau foyer loin de Londres et des souvenirs douloureux qui y sont ! La vérité sera tout autre : la maison est délabrée, il n’y a pas d’eau chaude, le chauffage est plus qu’archaïque, l’électricité défaillante… C’est une profonde désillusion qui attend Isabel et ses enfants.
En plus, le village sera moyennement accueillant avec la petite famille. Heureusement il y a Henry et Asad, les cousins qui tiennent la boutique du village, deux hommes très chaleureux qui vont se prendre d’affection pour les nouveaux venus, et les aider à leur manière. Il y a aussi Byron Firth, un homme mystérieux, silencieux, proche de la nature qui aidera Thierry à sa manière. Ensuite, on découvre Matt McCarthy, sa femme Laura et son fils Anthony, ils avaient rendu de nombreux services à Mr Pottisworth, et ils espéraient en hériter, ce fut donc une cruelle déconvenue quand le testament a été ouvert.

Il y a de nombreux personnages secondaires autour des Delancey, et ils ont une importance dans la suite des événements. C’est un vrai roman choral qui tourne autour de cette fameuse maison : la maison espagnole ! Chacun à leur tour, ils racontent un petit but de l’histoire, et tous leurs destins s’imbriquent de plus en plus étroitement !
Dés les premières lignes, je me suis attachée à Kitty et à Thierry, ils sont d’une force et d’un courage exemplaire au vu de la situation. Il m’a fallu plus de temps avec Isabel : elle est complètement déconnectée du monde réel, une artiste, une femme-enfant qui n’a jamais du prendre de vraies décisions avant et qui apprendre à grandir de manière brutale ! Au fur et à mesure qu’on en apprend un peu plus sur chacun, leur motivation, leur histoire, on va de surprises en révélations, et on comprend les liens qui s’entrecroisent ! Malgré le gouffre financier que devient cette maison, Isabel persiste à vouloir en faire un foyer chaleureux et accueillant pour ses enfants !

Une fois encore, Jojo Moyes nous offre une histoire forte en émotions : amour, haine, passion, déchirement ! Elle nous transporte dans la campagne anglaise, dans cette bicoque délabrée isolée dans les bois, au bord d’un lac, riche en descriptions qui nous immerge dans l’histoire.

Si ce n’est pas un coup de coeur, l’intrigue est un peu longue à démarrer, et certains éléments ne m’ont pas complètement convaincue, j’ai adoré retrouver la plume de l’autrice, suivre les pérégrinations de cette famille, des personnages qui gravitent autour d’eux, de cette maison ! J’ai pris énormément de plaisir à découvrir des personnages attachants, complexes, ambigus, ou même carrément détestables pour un en particulier (sa punition est bien faible en comparaison aux lourdes conséquences de ses actes pour les Delancey). Ils sont finement analysé dans leur psychologie, très humains, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs failles et surtout leur humanité !

Une histoire palpitante, dont les cent dernières pages se dévorent ! L’épilogue m’a semblé juste parfait car la vie ne ressemble pas aux contes de fées !
Un roman juste, parfois douloureux et totalement ancré dans notre société !

Intensité du coup de coeur