Théorie de la vilaine petite fille - CouvertureRésumé :

« « Mister Splitfoot, si tu y es, frappe deux fois ! » Qui se souvient de l’incroyable destin des sœurs Fox, ces deux fillettes de l’Amérique puritaine qui, par une nuit de mars 1848, en réponse aux bruits répétés qui secouent leur vieille ferme, inventent le spiritisme comme on joue à cache-cache ?
Kate, d’abord, sorte d’elfe à la fois espiègle et grave, pleine de fantaisie et de mystère, Margaret, fascinée par la médiumnité de sa petite sœur, et enfin Leah, de vingt ans leur aînée, qui, avec l’aide d’hommes d’affaires de Rochester et de financiers de Wall Street, rêve de fonder un empire à partir de ce nouveau jeu de société un rien macabre… »

Avis :

Je connaissais l’auteur de réputation, et je l’ai découvert avec ce titre. Mon impression est un peu mitigée : une jolie écriture, juste un peu trop pompeuse, ampoulée, et surtout un vocabulaire riche, peut-être un peu trop : il y a des termes que je ne connaissais pas, et sans dictionnaire à mes côtés ça m’aurait vraiment frustré… Il y a aussi trop de longueurs, l’histoire s’embourbe à plusieurs reprises, heureusement la deuxième moitié est un peu plus dynamique, même si la fin se traîne un peu. Ce qui m’a le plus ennuyé c’est la ligne temporelle : je ne l’ai pas trouvée clairement explicitée. Les années passent, mais ce n’était pas clairement défini, et ça m’a embrouillé.

Cependant il y a des points positifs : c’est un formidable portrait de l’Amérique de la seconde moitié du XIXème siècle, une période intense qui verra passer la lutte pour les droits des Noirs, la présidence de Lincoln et la Guerre de Sécession ! L’auteur écrit d’excellentes descriptions des lieux, des personnages (qu’ils soient fictifs ou réels) et de l’époque. Hubert Haddad termine ses chapitres par des extraits de comptines ou ritournelles appartenant au folklore et aux croyances de l’époque (dommage qu’il n’y ait pas la traduction aussi), ça donne une petite touche excentrique qui m’a bien plue.

Un roman au sujet original, pourtant une histoire vraie, mais que j’ai trouvé inégal : je n’ai pas réussi à embarquer avec Kate, Margaret et Leah, à les suivre dans leurs aventures, ça manquait d’émotions et d’empathie… Je compte cependant lire d’autres textes de l’auteur, notamment « Le peintre d’éventails », également paru aux éditions Zulma.

 

Intensité du coup de coeur