Un thé pour Yumiko - CouvertureRésumé :

« Quand elle apprend la mort de son père, Yumiko, jeune graphiste londonienne, doit partir au Japon pour assister à la traditionnelle cérémonie des obsèques. Le voyage au pays de ses origines, jusque dans la ville où elle est née et a grandi, se révèle une
succession d’émotions contradictoires et bouleversantes. Qui est-elle devenue loin de chez elle? »

Coup de Coeur :

En me renseignant un peu, j’ai rapidement compris qu’il y avait une grosse part autobiographique dans ce bel album de bande dessinée. L’auteur est lui-même est un japonais expatrié à Londres où il vit depuis 1991.

Fumio Obata aborde des sujets universels comme la quête d’identité, la perte d’êtres chers, les liens familiaux, du déracinement, avec beaucoup de subtilité et de poésie. Il y a beaucoup de douceur, de sensibilité et d’introspection dans l’histoire. Elle est mise en valeur par des superbes dessins à l’aquarelle : clair et lumineux, mais aussi plein de mélancolie. Les couleurs semblent légèrement passée, et en même temps pleine de vie. Je l’ai ressenti aussi comme un hommage à sa culture, à son approche du deuil, le tout avec énormément de pudeur, comme le sont les japonais.
J’ai adoré les passages en lien avec le théâtre nô : c’est un art que je ne connaissais absolument , et j’aime apprendre en plus de découvrir de belles choses 😉

J’ai vu que l’auteur avait déjà réalisé un album avant celui-ci : « L’Incroyable Histoire de la sauce soja », aux éditions La Pastèque, je crois que je vais me laisser tenter un de ces jours.

Une bande dessinée douce-amère avec un graphisme qui la sublime : un très beau mélange entre l’orient et l’occident

Intensité du coup de coeur