Résumé :
« Tamio Satô est un professeur d’art qui peine à trouver un emploi stable. Célibataire et malheureux en amour, il ne correspond pas au modèle de réussite véhiculé par la société. Un soir, réalisant à quel point la solitude commence à lui peser, il décide de s’offrir le service de prostituées pour combler le vide en lui, sans grand succès. Cependant, tout change lorsqu’il rencontre Serika, une jeune femme de la maison close. Au fil des jours, alors qu’une véritable intimité se développe entre eux, Tamio Satô ne risque-t-il pas de se brûler les ailes ?
Dans Amour Placebo, Akane Torikai dresse un portrait sombre et désabusé des rapports humains contemporains. Dans un monde où l’image et la réussite semblent avoir plus d’importance que les valeurs humaines, est-il possible de trouver le bonheur? »
Mon Avis :
Un manga qui m’a été recommandé par mes collègues du rayon manga. Il ne peut laisser indifférent, néanmoins il m’a aussi laissée un peu perplexe par moment.
Tamio Satô est un professeur d’art complètement paumé : il n’arrive pas à se trouver un emploi stable, et donc une source de revenu régulière. Il est célibataire, malheureux, et il ne sait plus comment provoquer des rencontres amoureuses. Comme il ne reflète pas ce modèle réussite, il se sent illégitime face aux femmes. Un soir, après une discussion avec une vieille amie qui lui annonce son mariage, il se sent particulièrement seul, et il va dans une maison close. Tout va changer quand il rencontre Serika, une jeune prostituée pour qui il éprouve tout de suite une profonde attirance et des sentiments. Elle est nouvelle dans le métier, fraîche, elle paraît naïve, amusante, sincèrement intéressée par son client, l’art. Petit à petit, une relation intime basée sur des discussions et des confidences va naître entre eux, et ils vont même se voir en dehors de ces moments tarifés…
Cette relation est vouée à l’échec, et Tamio ne s’en rend pas compte, il plonge tête la première dans ce qui semble être de la complicité. Il l’idéalise, et il se persuade qu’elle est son âme sœur, malgré les nombreuses zones d’ombres qui entoure Serika.
La talentueuse mangaka, que ce soit dans sa manière de décortiquer la psyché humaine ou dans le dessin, offre une série courte en deux tomes, exclusivement du point de vue de Tamio. Nous suivons son cheminement de pensées, les différentes facettes de son mal-être affectif, sa manière d’appréhender son avenir. Comment s’épanouir en amour dans une société codifiée ? Comment trouver l’épanouissement dans une relation où trop de non-dits empoisonnent la communication?
L’histoire est riche, détaillée, surprenante, nuancée, et intrigante.
Malheureusement, malgré ses nombreuses qualités, je n’ai pas autant accroché que je l’espérais, et trop de questions sont restées sans réponse à la fin du second volet. Connaissant assez mal les codes de la société japonaise, je pense être passée à côté de certains sous-entendus.
Une tranche de vie empreinte de tristesse, d’incertitudes, de mystère, qui critique intelligemment des problématiques contemporaines comme le mal-être.
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