Anatomie d'un scandale - CouvertureRésumé :

« Kate vient de se voir confier l’affaire de sa vie, celle qui accuse l’un des hommes les plus proches du pouvoir d’un terrible crime. Kate doit faire condamner James Whitehouse. Sophie adore son mari, James. Elle est prête à tout pour l’aider et préserver sa famille. Sophie doit trouver la force de continuer comme avant.
Comme avant, vraiment ? Quels sombres secrets dissimule le scandale, et à quel jeu se livrent réellement ces deux femmes et cet homme ?

ELLE VEUT LE DÉTRUIRE. ELLE VEUT LE SAUVER. LA VÉRITÉ EST UNE CHOSE DANGEREUSE.

Best-seller international, Anatomie d’un scandale est un thriller psychologique et domestique sulfureux qui mêle radiographie d’un mariage et décryptage des arcanes du monde politique. Un roman ténébreux et puissant. »

Coup de Cœur :

Après avoir été envoûtée par le précédent roman de l’autrice La ferme du bout du monde, j’étais curieuse de la découvrir dans un registre totalement différent !

Waouh ! Quelle claque ! Quel suspense ! J’ai ADORE !!!

L’autrice nous immerge dans un roman choral passionnant ! On découvre James Whitehouse, un homme politique influent, séduisant et surtout ami très proche du Premier Ministre. Il y a aussi, son épouse, Sophie, qui l’aime et qui veut absolument protéger sa famille et son couple du scandale. On rencontre également Kate Woodcroft, une avocate pénaliste spécialisée dans les affaires à caractères sexuels, prêtes à tout pour faire tomber l’accusé. Enfin, il y a Holly, une étudiante qui vient d’arriver à l’université d’Oxford grâce à une bourse. Qu’est-ce qui lie ces personnages?

Plongez au cœur des arcanes du pouvoir britannique, et tentez de décortiquez la complexité des relations familiales ! On cherche aussi les nuances dans la définition du mot vérité : celle-ci peut être variable d’une personne à l’autre, la vérité qu’on énonce, la vérité qu’on voit et la vérité que nous percevons ! Et dans ce genre de procès, ça peut occasionner d’énormes différences ! La manipulation, et certains mensonges peuvent entraîner très loin, bien plus qu’on ne l’aurait jamais imaginé !
En même temps, c’est l’analyse froide et réaliste d’un mariage dont les fondations sont moins solides que prévus.
Sarah Vaughan distille le doute avec brio, faisant basculer d’un camp à l’autre notre sympathie : qui ment? Qui dit la vérité? Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière ces masques d’apparente innocence? De réguliers flash-back dans les années universitaires des protagonistes permet d’apprendre à mieux les connaître, à cerner leurs vrais caractères et la nature profonde de leurs personnalités ! Les compromis avec la réalité et la vérité semble finalement chose normale et courante…

Un page-turner construit avec beaucoup d’intelligence, un brin satirique : complètement machiavélique !
La tension grimpe à chaque chapitre, les révélations se succèdent à un rythme savamment dosé, et le suspense atteint son comble à la toute fin !
Palpitant, au sujet universel et intemporel : le pouvoir et l’influence peut-il tout permettre?
Il est surprenant jusqu’à la dernière page que j’ai refermée avec un petit sentiment jouissif de vengeance !

Citations :

–  » Vous pouvez gagner, même si la plupart des preuves jouent contre vous, du moment que votre argumentation est meilleure.  »

– « Je pense que la justice n’est pas toujours rendue. Je songe plus particulièrement à un rapport récent du Parquet reconnaissant que dans les trois quarts des dossiers, il y a des problèmes dans la communication des pièces. »

– « Il suffit de traîner un peu dans les allées d’un tribunal pour constater à quel point une existence peut être précaire. N’importe qui peut voir son monde s’effondrer pour un faux pas : il suffit pour cela, l’espace d’un quart de seconde fatal, d’enfreindre la loi. Surtout lorsqu’on est pauvre. »

– « Mais, parfois, on a beau déployer des trésors de persuasion, on perd. Et, dans mon cas, cela se produit systématiquement quand une victime se révèle fragile, quand son témoignage peine à apporter la preuve espérée ou quand, lors du contre-interrogatoire, celui-ci se dévide comme une pelote de laine entre les pattes d’un chaton – un enchevêtrement de contradictions qui forment d’autant plus de nœuds qu’on tire dessus. »

Intensité du coup de coeur