Résumé :
« Quel parent n’a jamais forcé un enfant à prêter son jouet à son copain, à mettre son manteau, à finir son assiette ou à embrasser son tonton, en considérant que ce sont des principes d’éducation tout à fait banals ?
Et si on changeait d’angle ? Si on transposait ces situations dans le monde des adultes ? Ce serait totalement incongru ! Imaginez-vous demander à votre mari de prêter sa voiture à un inconnu ou de lui imposer d’embrasser tante Agathe pour lui dire au revoir !
Avec beaucoup de subtilité, d’humour et d’ironie, Fanny Vella nous invite à voir la parentalité et l’enfant autrement afin de déconstruire bon nombre d’idées reçues ! »
Coup de Cœur :
Tout d’abord, un tout grand merci aux éditions Leduc pour l’envoi de cet illustré : ça été une lecture particulièrement inspirante, et qui change notre regard sur certains de nos comportements.
J’ai découvert l’autrice, Fanny Vella, avec son album précédent On l’appelait Vermicelle qui m’avait profondément touchée.
Fanny, maman depuis cinq ans, a découvert comme tous les parents toute la complexité de la parentalité, reçu des conseils demandés et surtout imposés. Elle a essayé d’appliquer une autre méthode, celle de transposer la situation vécue par l’enfant à un adulte. Et ainsi de tenter de comprendre les réactions parfois inexpliquées d’un enfant, de se mettre à sa place. Elle propose d’expliquer une demande plutôt que de l’imposer, sans pour autant perdre son autorité. La majorité des enfants ont une grande soif d’apprendre, et c’est les engager justement sur le chemin de l’autonomie, de la responsabilisation tout en tenant compte de ses besoins et de ceux des adultes qui l’entourent.
Comment réagirions-nous si on nous obligeait à embrasser des inconnus? Si le serveur au restaurant refusait que nous sortions de table tant que nous n’avions pas fini toute notre assiette? Si notre mère, alors que nous sommes des adultes nous coiffait contre notre gré?
Cet album, bourré d’humour et de bienveillance, est une ode à la communication, à l’échange, à l’harmonisation des échanges entre les enfants et leurs parents. Elle en profite aussi pour aborder d’autres thématiques qui lui sont chères : le racisme ordinaire, les violences conjugales et éducatives, le sexisme…).
C’est un vrai changement de regard sur les positions de l’adulte et de l’enfant qui est proposée. Je précise aussi que l’autrice ne valorise absolument pas le laxisme dans l’éducation, les règles sont indispensables pour la sécurité physique et émotionnelle de chacun), elle remet en avant l’importance du respect pour tous, adulte et enfant !
A lire et à faire lire !
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