Résumé :
« Jimbôchô, le paradis des bouquinistes.
Les sœurs Karakida s’y installent comme elles peuvent, après avoir repris la librairie de leur regretté grand-père. Véritable mine d’or pour les collectionneurs, elle abriterait des chefs-d’œuvre de l’édition et certains semblent prêts à tout pour mettre la main sur ces trésors de la littérature.
Entre la gestion de la librairie pour Tsugumi, les soirées arrosées et les peines de cœur d’Ichika et la vie de lycéenne rebelle de Minoru, le quotidien déjà haut en couleur de ces trois jeunes filles risque de ne pas être de tout repos ! »
Coup de Cœur :
Merci beaucoup à ma collègue Camille pour ce doux conseil, un manga tranche de vie comme je les aime ! J’avais lu un roman japonais qui se déroulait dans ce quartier il y a quelques mois, j’étais d’y retourner et de découvrir d’autres aspects de la librairie d’occasion.
Les sœurs Karakidake viennent de s’installer à Jimbôchô, le célèbre quartier des librairies anciennes de Tokyo. Elles ont hérité du magasin de leur grand-père et elles apprennent un nouveau mode de vie, surtout Tsugumi, la seconde, qui apprend la gestion, l’inventaire, la découverte des livres… Tout en tenant à l’œil son ainée, Ichika, qui soigne ses peines de cœur avec des beuveries, et sa cadette, Minoru, une lycéenne gentiment rebelle. La cohabitation se révèle étonnamment harmonieuse, grâce au profond amour qui unit les trois sœurs.
Leur quotidien s’établit doucement dans une certaine routine, bercé par le parfum envoûtant des vieux livres. Une rumeur prétend que des trésors de l’édition se cachent dans les réserves de feu leur grand-père, et un bouquiniste voisin semble bien décidé à les dénicher.
L’autrice a vraiment soigné son travail, tant le scénario que les dessins. Kei Toume a pris à cœur de présenter les nombreuses spécificité du travail de bouquiniste qui est bien plus physique, et fatiguant que beaucoup ne l’imagine : vérifier l’état général d’un ouvrage, ainsi que les éventuelles pages manquantes, les nettoyer, effacer les notes, les recouvrir soigneusement individuellement, les classer, les stocker. De temps en temps, il faut les transporter, et dans ce cas, il faut les empaqueter avec méticulosité. Pour acquérir certaines collections, les bouquinistes doivent se rendre chez les particuliers, et participer à des marchés réservés aux professionnels du métier. C’est particulièrement enrichissant et fascinant. Pourtant, la mangaka a en prime réussit à rendre son scénario dynamique grâce aux héroïnes qui possèdent chacune un passé qui a forgé leur caractère, et leur donne une personnalité bien trempée. En prime, il y a Kazumoto Azusawa, gérant d’une librairie voisine, qui traine souvent dans les parages, et une relation mal définie va se tisser entre eux.
Une très jolie découverte immersive, au charme désuet, et au rythme nonchalant parfaitement adapté au récit. Les héroïnes sont attachantes, et le petit mystère qui plane au-dessus de la librairie amène des interrogations et un fil conducteur très agréable.
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