Jusqu'ici et pas au-delà - CouvertureRésumé :

« Ce roman autobiographique raconte la jeunesse de l’auteur entre les murs de la clinique psychiatrique Hesterberg, que dirigeait son père, pédopsychiatre.
Benjamin de trois frères, Joachim doit lutter pour retenir l’attention de ses parents. Il voue un véritable culte à son père, un homme obèse et obsessionnel, lecteur compulsif, bienveillant, mais totalement accaparé par son métier. La famille habite une maison située dans la grande propriété qui accueille les divers bâtiments de la clinique, entourées d’un parc.
Dans cette chronique drôle, subtile et émouvante, Meyerhoff évoque un certains nombre d’épisodes marquants de son enfance : sa découverte d’un cadaver dans les jardins ouvriers de sa petite ville; ses rapports avec les jeunes patients de son père; ses accès de rage; les lubies paternelles… En soi, des moments presque ordinaires, si l’on excepte le fait de grandir au milieu de pensionnaires internés en psychiatrie…
C’est là que l’autre aspect du texte se révèle : c’est un semblant de comédie pris dans l’étau du tragique. Et Meyerhoff en serre rigoureusement les vis. »

Coup de Coeur :

Une enfance parmis les fous ou comment écrire un roman inhabituel, drôle & touchant !

C’est une autobiographie avec ce que ça contient de vérité et aussi de passages romancés, mais ça n’empêche pas l’auteur d’écrire avec beaucoup de tendresse. Avec un regard d’adulte, il nous décrit son enfance avec sincérité, ses confrontations avec les jeunes patients qu’ils croisent dans clinique, mais aussi ses crises de colère difficile à gèrer. Il raconte aussi son immense admiration pour son père, un homme obsessionnel et qui avait de nombreuses faiblesses malgré sa qualité de psychiatre. On en apprendra beaucoup sur lui au fil des pages.
Il y a certains passages vraiment très émouvants, surtout ceux qui concernent les jeunes pensionnaires de l’établissement, l’auteur les décrit avec pudeur, beaucoup d’humanité et sans pathos. J’ai particulièrement apprécié les rares moments que le jeune Joachim partage son père. J’ai souri à plusieurs reprises puis le tragique arrive et il m’a serré la gorge.

Un roman agréable et intéressant, avec un côté émouvant, mais je ne l’ai pas trouvé inoubliable, j’en attendais plus suite à la lecture de sa quatrième de couverture…

Intensité du coup de coeur