La Colère et l'Envie - CouvertureRésumé :

« Isor n’est pas comme les autres. Une existence en huis clos s’est construite autour de cette petite fille mutique rejetant les normes. Puis un jour, elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, l’alchimie opère immédiatement. Quelques années plus tard, lorsqu’un accident vient bouleverser la vie qu’ils s’étaient inventée, Isor s’enfuit. En chemin, elle va enfin rencontrer un monde assez vaste pour elle.

La Colère et l’Envie est le portrait d’une enfant qui n’entre pas dans les cases. C’est une histoire d’amour éruptive, d’émancipation et de réconciliation. Alice Renard impose une voix d’une incroyable maturité ; sa plume maîtrisée sculpte le silence et nous éblouit. »

Coup de Cœur :

Neuvième lecture de la Rentrée Littéraire

Isor est une enfant à part, cataloguée comme bizarre, instable, débile… Petit à petit, tous le monde s’est détourné d’elle et surtout de ses parents qui en souffrent énormément.
Le roman est divisé en trois parties :
La première est racontée, en alternance par les parents, Maud et Emilio, un couple dépassé et épuisé par la situation, ils reviennent sur différents moments de leur existence avec Isor, avec des visions très différentes l’un de l’autre.
La seconde est racontée par Lucien, un voisin de la famille qui les a rencontré par hasard. C’est un très vieil homme, solitaire, bourru qui va nouer une relation inédite avec la petite jeune fille si extraordinaire. Ce qu’ils partagent, c’est une évidence à leurs yeux, inexplicable aux autres, comme les retrouvailles de deux âmes sœurs qui n’ont toujours pas besoin de mots pour communiquer.
La troisième est racontée par Isor elle-même, c’est le voyage qu’elle va faire pour aider Lucien, et les lettres qu’elle envoi à ses parents pour les rassurer.

Je ne sais pas quels mots mettre dans cette chronique car c’est une lecture impossible à expliquer, j’ai ressenti diverses émotions, et la principale est la frustration de ne pas avoir été pleinement dans l’histoire, surtout dans la première partie.
La deuxième est clairement celle qui m’a le plus touché avec le récit de Lucien, sa relation si belle et sensible avec l’enfant, la pureté de leur amour.
La troisième est la plus particulière car Isor a sa manière bien à elle d’expliquer ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent.

Une histoire qui ne peut laisser indifférent, hors du commun. Une plume intense, à la fois moderne et classique. Perplexe, confuse, ce sont les mots qui me viennent après cette lecture particulièrement originale. Un premier roman qui sort des sentiers battus, surprenant quand on connaît le jeune âge de son autrice : 21 ans !