La délicatesse du homard - CouvertureRésumé :

« François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle dit s’appeler Elsa mais refuse de répondre à ses questions. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir?
Un roman à deux voix. Deux voix qui se racontent, et se taisent. Deux voix qui laissent place aux pas des chevaux, au vent qui plie les herbes sur la dune, au ressac sur le rivage et aux souvenirs échoués sur le sable. »

Coup de Cœur :

L’année passée, j’avais énormément entendu parler de ce roman, j’étais donc assez intriguée et j’avais beaucoup d’attentes ! Si ce fut une très jolie lecture, j’en attendais tellement que ce ne fut pas un coup de cœur, il n’y a pas eu de petit plus qui l’aurait rendu inoubliable…

Un roman à deux voix tout en délicatesse : une inconnue, qui dit s’appeler Elsa, est sauvée sur une plage, par François, directeur d’un centre équestre en Bretagne. Deux personnages écorchés par les aléas de la vie, qui vont s’apprivoiser tout doucement grâce à une étrange cohabitation faites de silence, de mains tendues, de contacts éphémères… Si ils commencent à se faire confiance, ils restent aussi cachés derrière une lourde carapace faites de peurs, de blessures & de tristes souvenirs. Comment la fendiller afin de pouvoir aider l’autre et soi-même? Au fil des pages, on en apprend plus sur le passé de ces deux personnes, leur solitude ! On sent énormément d’empathie de la part de l’autrice, une vraie volonté de les voir avancer, évoluer, de manière plutôt réaliste : avec des rechutes, des doutes, des petites victoires, des hésitation … Elle prend son temps pour faire grandir ses personnages, les faire guérir de ses blessures, l’histoire se déroule sur un laps de temps assez long, et j’ai énormément apprécié ce point !

Un roman doux-amer, plein d’espoir, de craintes et d’amours refoulés, la vie peut-être compliquée, cruelle, ce n’est jamais un long fleuve tranquille !
Les personnages sont authentiques, humains, et sincères, ils espèrent un avenir meilleur tout en craignant le futur! Ils auront besoin de temps, de compréhension pour enfin faire le deuil d’événements passés et de se construire une vie qui tend vers des moments heureux.
Un doux moment, sensible, émouvant et empreint de résilience.

Il n’est jamais trop tard pour avancer et croire au bonheur, faites confiance à Elsa et à François pour vous l’expliquer!

Citations :

– Je mange tout seul en bas, et je me sens con. Pourtant, je mange tout seul tous les jours, ou presque. C’est de savoir qu’elle est là-haut et qu’elle sait que je suis en train de manger en bas. Je suis allé la voir tout à l’heure. Enfin, voir… Pas vraiment : je lui ai demandé à travers la porte si ça allait, si elle voulait quelque chose. Elle a juste dit :  » ça va, non merci « , d’une toute petite voix qui ment un peu. Plus de vingt-quatre heures qu’elle n’a rien mangé. A moins qu’elle ait des réserves dans son sac à dos, je ne sais pas

– Envie de rien, force de rien. rester couchée, volets fermés. Attendre… attendre rien, sans conjuguer à aucun temps. Attendre que les secondes s’égrènent et tombent dans le passé, pour que le temps s’écoule calmement et passe, passe, passe… Juste respirer.

Intensité du coup de coeur