Mon voisin suivi de Comme une funambule - CouvertureRésumé :

« Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale… Pour se délester de la pesanteur de la vie, elle s’amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé par le soleil, Milena Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d’amour, adultes en quête d’un peu de douceur.
Dans Comme une funambule, l’auteur relate magnifiquement son parcours d’écrivain. »

Coup de Coeur :

Voilà une auteur dont j’ai souvent entendu et lu beaucoup de bien, néanmoins, je n’avais jamais lu aucun de ses textes ! quand j’ai appris que Piccolo éditait un petit recueil de deux nouvelles, je me suis dis que c’était le moment de la découvrir ! Et ce fut une jolie découverte !

La première nouvelle Mon voisin est pleine de mélancolie, on ressent le mal-être de sa narratrice, elle n’est pas heureuse, et réfléchi à comment organiser son suicide afin que ça paraisse être un accident ! Ainsi, son bébé (un petit garçon d’environ deux ans) sera enfin dans une famille normale. Pourtant, elle est intriguée par son voisin et désire le rencontrer. Au cours des vacances d’été, celui-ci accueille son enfant, un gamin plein d’énergie que son père a du mal à canaliser. Cette rencontre va être l’élément déclencheur d’un changement d’humeur pour notre héroïne. C’est court, intense, j’avais l’impression d’être en été et de sentir la chaleur caressé ma peau, d’entendre les cris d’enfants et surtout de ressentir ce mal-être qui ronge cette jeune femme. J’ai lu cette nouvelle d’une traite, j’ai beaucoup aimé son écriture, l’ambiance qu’elle installe, la fine analyse des sentiments… et la touche d’espoir qu’elle distille !!!

La seconde nouvelle Comme une funambule est beaucup plus courte (à peine 10 pages) et autobiographique ! Milena Agus nous raconte en quelques lignes sa vie d’écrivain, titre qu’elle n’accepte pas : « Mais j’ai besoin d’écrire et je n’arrive pas à regarder le monde différemment de quand j’étas réellement jeune. ». Avec simplicité et sincérité, elle nous décrit son rapport à l’écriture, la publication de ses premiers textes (ce texte-ci date de 2007), la crainte de rencontrer son public et des voyages… Et pourtant le cadeau qu’elle reçoit avec le partage de ses textes avec les lecteurs …

Citations :

– Le voisin, elle l’avait rencontré un jour alors qu’avec son petit elle rentrait de promenade. Il était très beau. Et ensuite, toujours à la même heure. Elle arrêtait la poussette et le fixait sans retenue. Mais lui ne les voyait pas, même quand la rue était vide.

– Pense à la magie de tenir un œuf entre tes mains, et de lui enlever son chapeau », disait-elle en le regardant, les bras croisés sur la table, le menton appuyé sur sa main.

 

 

Intensité du coup de coeur