Ne jamais couler - couvertureRésumé :

 » « La grossophobie définit l’ensemble des discriminations que vivent les personnes grosses dans notre société. Elle est constante dans nos vies, de l’enfance à l’âge adulte. C’est une discrimination silencieuse, ignorée, légitimée. Alors voilà, la grossophobie elle est partout, tout le temps. Et tout le monde s’en fout. »

Avec une approche ludique et un humour décapant, Marie de Brauer nous raconte son histoire et son combat contre l’injustice qu’elle vit au quotidien, portés par les illustrations pétillantes de Lucymacaroni. »

Coup de Cœur :

Merci beaucoup aux éditions Leduc pour leur confiance ! En quelques albums, la collection Leduc Graphic est devenue une valeur sûre, je guette avec attention leur parution car elles sont toutes engagées, avec des messages bienveillants et très tolérants ! Et celle-ci a un message particulièrement important à faire passer à tous le monde !

Marie de Brauer a fait de la grossophobie son combat. Avec cette bande-dessinée, elle s’offre la possibilité de faire passer son message encore plus largement.

L’autrice revient avec humour, dérision, bienveillance sur le parcours de son combat personnel contre la discrimination. Dés son plus jeune âge, son poids, sa silhouette a fait l’objet de moqueries, de préjugés des médecins et des adultes, dont ses propres parents. Elle a à peine 11 ans quand elle boit son premier shaker de boissons protéinées, et qu’elle est mise au régime par sa mère (qui a fait de multiples régimes toute sa vie). Son médecin traitant ne fait que parler de sa surcharge pondérale, lui conseille de ne pas consommer de sodas, de sucreries, de gâteaux et surtout boire beaucoup d’eau. Par opposition, elle commence à entretenir une relation conflictuelle avec la nourriture, à manger en cachette, elle est fascinée par tous ces aliments sucrés, et après elle a toujours honte, ce qui ne fait que empirer son image d’elle-même, cette impression de toujours faire une bêtise …

Marie raconte son enfance, son adolescence, son entrée dans l’âge adulte en devant vivre en permanence avec le regard des autres, les moqueries, le rejet, les conseils (jamais demandés et toujours imposés), les remarques soi-disant bienveillantes… Comme si son propre regard n’était pas suffisant, car on est rarement flatteur à son égard, surtout quand toute la société vous fait sentir qu’être gros est une tare.
Le scénario est bourré d’humour et de dérision, il nous emmène dans le quotidien de Marie. Il narre son combat pour être heureuse, être libre et être tout simplement celle qu’elle a envie d’être !
Elle aborde de nombreux sujets, sans langue de bois : la sexualité, sa situation familiale, ses amitiés, son rapport à la nourriture, et toutes les répercussions psychologiques que ça a engendré chez elle au fil des années. On l’a voit grandir, murir, et avoir le courage de prendre certaines décisions, notamment celle d’aller voir une thérapeute. Grâce à elle, Marie commence à s’aimer à elle-même, à s’accepter. Elle découvre aussi d’autres combats dans lesquels elle va s’engager : le féminisme, la sororité, le militantisme… Son métier de journaliste va l’inciter à pousser des portes, à faire passer son message, à donner la parole aux exclus !

Une lecture particulièrement touchante !

Nous sommes tous différents, et nous avons tous notre vie. Personne ne devrait avoir le droit de juger les autres sur son apparence, et sur ses choix.

Le dessin est pertinent, j’ai adoré les couleurs vives, la dominance du rose et ses dérivés. C’est flashy, pétillant, plein de peps !

Un récit sensible, très intime, sans filtre et plein de positivité !

A lire, à faire lire, et à partager autour de soi !!!

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Intensité du coup de coeur