Mon père, ma mère, mes tremblements de terre - CouvertureRésumé :

« Dans une salle d’attente, Charlie, 15 ans, patiente avec sa mère. Bientôt, son père sortira du bloc. Elle s’appellera Alice.
Durant ce temps suspendu, Charlie se souvient des deux dernières années d’une vie de famille terrassée. Deux années de métamorphose, d’émoi et de rejet, de grands doutes et de petites euphories. Deux années sismiques que Charlie cherche à comprendre à jamais.
Tandis que les longues minutes s’écoulent, nerveuses, avant l’arrivée d’Alice, Charlie raconte la transition de son père. Sans rien cacher de ce parcours plus monumental qu’un voyage dans l’espace, depuis le jour de Pâques où son père s’est révélée. Où, pour Charlie, la terre s’est mise à trembler.

Un roman doux et audacieux, profondément juste, sur la transidentité et la famille et le courage d’être soi. »

Coup de Cœur :

Ca fait plusieurs années que j’entends parler de cet auteur, et ça y est, j’ai ENFIN découvert la plume de Julien Dufresne-Lamy et je suis conquise !

Charlie patiente à l’hôpital avec sa mère. Ensemble, ils attendent la renaissance du père. Il est en salle d’opération, il va enfin devenir celle qu’elle a toujours été au fond d’elle : Alice !
L’adolescent de 15 ans se remémore ces deux dernières années qui ont été très compliquées à gérer pour ces trois personnes : le père, la mère et le fils.
Toute leur existence s’est déréglée, un dimanche de Pâques, à Noirmoutier, quand le père a lâché sa bombe : il se sent femme et il veut entamer sa transition. C’est un tremblement de terre, de nombreuses secousses sismiques qui ébranlent la vie de Charlie et de sa famille !

Pendant les quatre longues heures que Alice passe au bloc opératoire, le jeune garçon de remémore les moments forts de ces 24 derniers mois, tant pour lui que pour ses parents. Il y a eu des petites joies, des grandes peines, des déceptions douloureuses, des petites victoires fêtées au champagne, beaucoup beaucoup de colère, de nombreuses incompréhensions, de l’amour, de la tendresse, de l’obstination…

Un roman fort, engagé, qui rappelle l’importance de la tolérance, de l’acceptation de la différence. Nous avons tous et toutes le droit d’être qui nous voulons être, sans craindre le jugement des autres, sans avoir peur d’être stigmatisé, rejeté, moqué…
Un récit en huis-clos, captivant et émouvant, l’histoire d’un cataclysme, non d’une mort mais plutôt une renaissance tant attendue, ainsi que le deuil d’une personne, d’une époque.

L’auteur offre une histoire tendre, réaliste, sur la famille, l’amour, le chemin parcouru …

Une Magnifique ode à la tolérance !!!

Citations :

– Est-ce que sur la table de chirurgie, mon père ressent le chaud, le froid ? Allez savoir. Dans la salle d’attente, ma mère porte sa chemise saharienne et le soleil blanc tape doucement sur les fenêtres. L’air est doux. Un air qui n’a rien à voir avec la mort, les drames. Ici, ce n’est pas un drame. C’est autre chose qui se passe.

– Il y a deux sortes de gens affreux dans la vie. Les gens qui ont un avis sur tout. Et les gens qui tendent la main à tous sauf à ceux qui en ont besoin.

– Avant, je pensais que sous les meubles, on ne cachait que les armes du crime. Les affaires sales. Les bouteilles d’alcool ou les boîtes de capotes. Maintenant, c’est différent. J’ai compris qu’on pouvait même y cacher une vie.

Intensité du coup de coeur