A qui la faute - CouvertureRésumé :

« Quatre amis d’enfance.

Une randonnée au cœur de ce que l’Islande a de plus sauvage.

Un huis-clos d’où surgissent trahisons et secrets.

Réussiront-ils tous à survivre à cette nuit ?

Ils pensaient se retrouver le temps de quelques jours paisibles. Une simple chasse à la perdrix dans les hauts plateaux de l’est de l’Islande… Mais le voyage tourne au cauchemar. Une tempête de neige violente et inattendue s’abat sur eux et les oblige à se réfugier dans un pavillon de chasse abandonné. À l’intérieur, une découverte macabre changera à jamais le cours de leur existence – et de leur amitié. C’est le début d’une longue nuit, où les quatre amis voient ressurgir ce qu’ils ont de pire en chacun d’eux. »

Coup de Cœur :

L’année passée j’ai enfin découvert la plume de Ragnar Jonasson avec son roman précédent Dix âmes pas plus qui avait une bonne découverte. Je n’ai donc pas hésité à retourner en Islande avec ce talentueux auteur ! Et je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, j’ai trouvé ce dernier opus encore meilleur !

Quatre amis partent quelques jours pour chasser la perdrix sur les plateaux de l’Islande, isolés, loin de la population, sans réseau téléphonique, dans le grand froid.
Il y a Daniel, un acteur qui tente sa chance, sans beaucoup de succès, à Londres depuis quelques années, Gunnlaugur qui travaille dans un cabinet d’avocat comme juriste et considéré comme la cinquième roue du carrosse par le groupe, Helena une belle jeune femme indépendante qui rêve toujours de Vikingur depuis 5 ans. Enfin, Ármann, leur guide pour le week-end, toujours là pour protéger la seule femme du groupe, celui qui a le mieux réussi professionnellement et financièrement parlant, et il ne se gène pas pour le clamer haut et fort.

La randonnée, ou plutôt la journée de chasse, tourne au cauchemar quand ils sont rattrapés par une violente tempête de neige. Ils avaient pourtant vérifié la météo avant de partir et rien n’était pas annoncé…
Afin de survivre au froid et au blizzard, ils se réfugient dans un pavillon de chasse rudimentaire. Ils y font une découverte effrayante, et ils sont obligés de cohabiter avec, le temps que le climat leur permette de retourner à la civilisation. Ces quelques heures coupées du monde va réveiller des peurs, des rancœurs, des souvenirs douloureux, et leurs démons intérieurs…
Cette nuit va tout changer, plus rien ne sera comme avant ce week-end.

Quel suspense ! Je l’ai dévoré en deux soirées à peine (commencé trop tard pour l’engloutir d’un traite, à mon grand regret).
L’atmosphère est particulièrement anxiogène. C’est un huis-clos asphyxiant, la tension grimpe de plus en plus, au fil des pages, elle met les personnages de plus en plus mal à l’aise, tout comme le lecteur ! Les rapports entre les protagonistes se tendent, des paroles blessantes fusent, des vérités peu reluisantes éclatent, le tout dans un lieu qui exacerbe les sentiments de chacun. J’ai bien aimé la construction de la narration, sous la forme d’un roman choral, ça permet de mieux connaître les membres du groupe, de comprendre leurs motivations, et leurs inquiétudes. Les descriptions de la nature, du froid, de la neige, des paysages, de l’ambiance permet une immersion dans leur aventure, et elle m’a littéralement fait frissonner à plusieurs reprises.

Un polar nordique glacial et glaçant !

Intensité du coup de coeur